George-Louis Bouchez © Belga

Georges-Louis Bouchez: « la balle est dans le camp de la N-VA »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Georges-Louis Bouchez qui pourrait être élu président du MR ce vendredi, s’est prononcé sur la formation du gouvernement fédéral lors d’un entretien avec le quotidien De Morgen.

Belgicain convaincu, Bouchez souhaite former un gouvernement avec la N-VA. Au niveau socio-économique, le MR a en effet « beaucoup plus en commun avec la N-VA qu’avec les écologistes ». Si pour lui, « la balle est dans le camp de la N-VA », pas question cependant, de revenir sur le communautaire. « Si pour eux, c’est le communautaire qui est en jeu, ce sera beaucoup plus difficile. Alors, ce sera un plan B », ajoute-t-il.

Interrogé sur la note de Paul Magnette, Bouchez s’étonne que celle-ci ne comprend aucun calcul budgétaire. « Je veux bien relever les pensions les plus faibles, pourquoi pas jusqu’à 3.000 euros ? Mais si cela signifie que nous allons encore augmenter les dettes, je passe mon tour », déclare-t-il au Morgen.

Il met en garde contre les déficits qui selon lui sont « les impôts de demain ». « N’oubliez pas qu’il y a déjà un trou d’onze milliards d’euros dans le budget. Sans réformes, les coûts du vieillissement augmentent chaque année d’un milliard d’euros. Il faut arrêter ça. Moi aussi, je souhaite des pensions plus élevées, mais l’un ne va pas sans l’autre. « 

Partenaire naturel

Bouchez affirme que le MR n’entrera pas dans un gouvernement fédéral sans l’Open VLD qu’il qualifie de « partenaire naturel ». Pour lui, les libéraux flamands et francophones professent la même idéologie. Ils ont la même vision sur l’unité de la Belgique, ils veulent mieux récompenser le travail, respecter l’État de droit, et partagent les mêmes positions sur la migration, la fiscalité, etc.

Parfois surnommé le « Theo Francken » du MR, Bouchez se dit assez proche du nationaliste flamand qui serait « beaucoup plus sympathique que ce que pensent beaucoup de gens ». Tout comme Francken, Bouchez est très actif sur les réseaux sociaux. « J’ai appris à réfléchir à deux fois avant de publier quelque chose. Parfois, je prépare une réaction, mais au lieu de la publier, je l’enregistre et la garde pour plus tard. Cela aide. Si je dois transmettre ce conseil à Theo ? Je lui dirai (rires). »

Dans l’interview, Georges-Louis Bouchez se défend d’être le candidat de l’establishment.  » Charles Michel n’a pas convoqué de bureau du parti pour dire que tout le monde devait me soutenir. Je suis arrivé tout seul où je suis. Je ne viens pas d’une dynastie politique, je n’ai jamais été un garçon de courses de l’un ou l’autre politicien », raconte-t-il au Morgen.

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