Gentlemen’s agreement: « Y-a-t-il encore quelqu’un pour y croire? »

Les syndicats et les employeurs n’ont pas obtenu d’accord au sujet de la modernisation du gentlemen’s agreement, qui détermine les limites du droit de grève. « On ne s’attendait pas à autre chose » déclare notre confrère de Knack Ewald Pironet.

Le gentlemen’s agreement de 2002 est resté lettre morte parce qu’il n’est pas contraignant. Après l’agitation suscitée par un blocage de route provoqué par la division liégeoise de la FGTB, le ministre de l’Emploi Kris Peeters (CD&V) a demandé aux partenaires sociaux de moderniser le gentlemen’s agreement.

Les organisations d’employeurs souhaitaient par exemple qu’on mette sur papier que les blocages de chemins de fer ne soient plus possibles. Et ils voulaient désigner un membre du syndicat qui serait responsable du bon déroulement de l’action et à qui on pourrait demander des comptes en cas de débordement. Pour les syndicats, c’était inacceptable.

Après l’échec des négociations, le ministre Peeters souhaite jouer les intermédiaires entre les syndicats et les employeurs pour obtenir un accord. Les employeurs ont déjà fait savoir qu’ils n’acceptaient pas cette proposition. Ils souhaitent que les politiques prennent leurs responsabilités. Pour les employeurs, le gouvernement doit décrire maintenant ce qui est légal et ce qui ne l’est pas et faire en sorte que la responsabilité des organisateurs des actions soit engagée.

La semaine dernière, les députés de l’Open VLD Vincent Van Quickenborne et Egbert Lachaert ont déjà préparé une proposition de loi pour obliger les syndicats à divulguer leurs bilans et leurs comptes. Et ils souhaitaient que les syndicats se voient doter d’une « personnalité juridique », ce qui devrait plaire à la N-VA. En revanche, on ne sait pas ce qu’en pense le MR.

Y a-t-il encore quelqu’un pour croire au gentlemen’s agreement?

Pressé par le syndicat chrétien, le CD&V souhaite donc que les syndicats et les employeurs fassent une nouvelle tentative de trouver un accord et se dit même prêt à intercéder. Mais y a-t-il encore quelqu’un pour y croire, hormis le ministre Peeters ?

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