Geert Bourgeois © Zaza

Geert Bourgeois veut que l’Etat fédéral sorte de l’Organisation de la Francophonie

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois estime que l’Etat belge doit se retirer de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), selon une réponse formulée mardi en commission du parlement flamand.

Etant donné que la protection de la langue relève des entités fédérées, M. Bourgeois estime que seule la « Communauté française » doit en faire partie. Il a par ailleurs demandé au Premier ministre Charles Michel de faire disparaître l’appellation « Fédération Wallonie-Bruxelles » de tous les sites web du pouvoir fédéral. L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) est une institution dont les 80 Etats membres à des degrés divers comptent ensemble quelque 900 millions de personnes et ont en commun la langue française. Ceux-ci procèdent à des échanges sur le plan de la langue, de la culture, de l’enseignement, des droits de l’homme et du développement durable. En 1970, la Belgique fut un des pays fondateurs d’un club encore limité de pays francophones réunis sous l’égide d' »Agence de coopération culturelle et technique ».

Pour M. Bourgeois, « la Flandre défend la position selon laquelle l’Etat fédéral ne peut en principe être membre d’aucune organisation internationale dont la raison d’être ou le mandat ont un lien avec des compétences exclusives des entités fédérées. ‘La protection et l’écoute de la langue’ telles que définies dans la loi spéciale de 1980, sont par défaut une compétence des communautés », a répondu mardi Geert Bourgeois une question de son co-listier Karl Vanlouwe, posée en commission du parlement flamand.

« A mon avis, l’OIF est une affaire de la Communauté française, comme l’Union de Langue Néerlandaise est du ressort de la Communauté flamande. Cette dernière a bien été fondée par un traité entre la Belgique et les Pays-Bas, mais en ce moment, l’Etat fédéral n’y joue plus aucun rôle », a ajouté M. Bourgeois.

La Communauté française est membre de la Francophonie sous l’appellation Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais en raison de la non-reconnaissance de cette appellation dans la Constitution, le ministre-président flamand a demandé au Premier ministre Charles Michel de supprimer cette dénomination de tous les sites web du pouvoir fédéral.

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