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Furoshiki, seconde main, locations, vrac: le « zéro déchet » s’invite sous le sapin

Les décorations lumineuses fleurissent, les musiques de Noël s’invitent dans les commerces, l’air se rafraîchit… Voilà les fêtes de fin d’année qui pointent déjà le bout de leur nez. Et si elles étaient aussi l’occasion de réduire les déchets?

Des repas à la décoration en passant par les cadeaux, le gaspillage peut toujours être évité. « Pour le repas, on peut acheter en vrac avec des sacs réutilisables, préparer soi-même un maximum pour ne pas tomber dans la folie des achats, penser à congeler,… », souligne Cécile Riffont, coordinatrice au département déchets de Bruxelles-Environnement. « S’il s’agit d’un buffet, veillez aussi par exemple à ce que toutes les bouteilles de vin qui s’y trouvent ne soient pas entamées en même temps. »

Quant aux emballages cadeaux, une solution existe avec l’art du « furoshiki », venu tout droit du Japon et qui consiste à emballer dans un foulard ou un autre tissu. « Il est aussi possible de réaliser ses emballages en réutilisant des matières. A partir de vieux journaux, d’affiches, … », cite encore Cécile Riffont.

Les cadeaux « dématérialisés » sont une bonne alternative à la surconsommation. « Proposer de passer du temps avec une personne, dans un musée, au cinéma, aux Beaux-Arts. Dans une optique de moins consommer. Il y a aussi les cadeaux en seconde main, qui ne sont pas une preuve de non-respect mais un choix utile. Pourtant cela reste sensible, ‘touchy’. » Les achats peuvent aussi être éthiques et durables. Il existe également des cadeaux « à louer », comme des abonnements à des jeux, etc., tout comme la location de vêtements pour sa tenue de soirée. Le cadeau « fait main » remporte généralement un franc succès.

Avec parfois aussi la nécessité « d’oser dire non », pour ne pas que les enfants se retrouvent dans une surabondance. « Les parents peuvent dire que ce n’est pas forcément nécessaire, que l’important est de se retrouver et faire la fête, même si ce n’est pas facile. Il y a des freins psychologiques », estime Mme Riffont. Les tirages au sort ou autres « cacahuètes », permettent encore d’éviter la surcharge de cadeaux.

Pour la décoration, elle peut être réalisée à base de matériel de récupération, et de préférence sans piles.

« Le zéro déchet, c’est d’abord refuser ce dont on n’a pas besoin, puis réduire ce dont on a besoin », synthétise Sophie Lejoly, ex-journaliste qui a intégré le concept dans son mode de vie. Selon elle, une débauche de cadeau peut par exemple être évitée en faisant des « listes de souhaits ». Les expériences et les cadeaux « faits maison », tout comme la seconde main, peuvent aussi être privilégiés. Et pour les emballages, le tissu qui servira à le faire peut très bien être un foulard que l’on offre également. « Du choix du sapin au menu, en passant par les tenues, tout peut être revu et réévalué. »

Et puisque les calendriers de l’Avent s’ouvrivront dès samedi, pourquoi pas, là aussi, revoir la pratique? « Je pense par exemple au calendrier de l’Avent inversé, où plutôt que de recevoir quelque chose chaque jour, tu remplis une boîte avec des choses utiles, à distribuer à des associations ensuite », illustre-t-elle.

Via sa page Facebook « Bruxelles Zéro Déchet – Brussel Zero Afval », Bruxelles-Environnement lance par ailleurs un appel à témoins, concernant les pratiques de cadeaux zéro déchet. Les meilleures idées seront intégrées dans sa prochaine newsletter.

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