Françoise Schepmans © Dieter Telemans

Françoise Schepmans, bourgmestre de Molenbeek: « Nous ne maîtrisons pas la radicalisation »

Han Renard

Depuis les attentats à Paris et à Bruxelles, Molenbeek est connu dans le monde entier. « Le temps de l’ignorance et de l’indifférence est révolu », estime la bourgmestre Françoise Schepmans.

Après les attentats de Paris, le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), a décidé de « nettoyer » Molenbeek. Ce ne sont pas des mots qu’utiliserait Françoise Schepmans (MR), bourgmestre de Molenbeek depuis 2012 et adepte d’un ton plus doux. « Le langage du ministre de l’Intérieur est à part », sourit-elle dans son bureau spacieux, mais un brin vieillot. Sur le fond, elle est assez positive au sujet du Plan Canal de Jambon, « le plan d’action contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme dans la Zone du Canal ».

Molenbeek a bien besoin d’agents supplémentaires pour mieux suivre les jihadistes syriens, pour enfin vérifier qui habite où, et pour contrôler les innombrables associations et ASBL qui servent parfois de couverture à des activités terroristes et autres actes criminels graves. Pourtant, cette mesure semble un emplâtre sur une jambe de bois, car les symptômes de la radicalisation d’une partie de la jeunesse de Moelbeek ont des causes sociales et culturelles plus profondes. La jeune population de migrants de Molenbeek est plus pauvre que la moyenne et au chômage. L’islam radical est pour elle un refuge gratifiant.

La semaine dernière, Molenbeek a encore fait la une pour des raisons négatives. Des trafiquants de drogue rendent le quartier autour de la station de métro Beekkant invivable. La bourgmestre Schepmans a imposé une interdiction d’attroupement de 9 heures du soir à 5 heures du matin, mais elle a été vivement critiquée.

Vos opposants qualifient l’interdiction d’attroupement de mesure inutile qui ne fera que déplacer les problèmes.

FRANÇOISE SCHEPMANS: Une interdiction d’attroupement n’est évidemment pas un remède miracle, mais une mesure préventive dont le but est de faire cesser les nuisances dans le quartier. Depuis que je suis bourgmestre, j’ai imposé des interdictions d’attroupement à différents endroits, mais ces interdictions sont toujours instaurées en concertation avec les habitants.

Qu’est-ce qui ne va pas à la station de métro Beekkant?

Près de la station de métro, vous avez un complexe de logements sociaux et un petit parc. Depuis quelques mois, des jeunes s’y réunissent pour trafiquer de la drogue. Ils se comportent comme s’ils étaient les maîtres et n’acceptent pas les remarques des habitants. La nuit, certains jeunes sonnent aux portes ou rentrent par effraction. La situation est intenable, mais ce n’est pas un couvre-feu. Les gens peuvent aller dans la rue. En plus, la police est particulièrement attentive au problème et la société de logements sociaux se chargera d’augmenter l’éclairage, de renforcer le nombre de gardiens et à ma demande de personnel d’entretien. Des trottoirs et une entrée propres jouent également un rôle important pour le sentiment de sécurité. Je trouve que les critiques sur l’interdiction d’attroupements ne sont pas fondées. Les habitants, dont beaucoup de personnes issues d l’immigration, sont contents qu’on intervienne.

À l’occasion de l’interdiction d’attroupement, certains animateurs, notamment de la Maison de jeunes Chicago ont déclaré dans la presse : ces jeunes n’ont nulle part où aller, c’est pour ça qu’ils traînent dans la rue.

Première chose, la Maison de jeunes Chicago n’est même pas à Molenbeek, et cette affirmation est fausse. C’est vrai qu’il n’y a pas de Maison de jeunes dans ce quartier, mais il y a une salle de sport, un lieu de rencontre, un terrain de football. En bas des immeubles, il y avait un local pour les jeunes, où notre Service de Prévention organisait des activités. Mais après une lutte intestine sur le nom du chef, nous avons dû fermer. À présent, la commune organise des activités en dehors du périmètre de l’interdiction d’attroupement. Je ne trouve pas que ce soit une mauvaise idée. Les jeunes doivent-ils passer leur temps libre dans leur propre immeuble ? Il me paraît bien de les en sortir de temps en temps.

Ces jeunes vivent souvent dans de petits logements. N’est-il pas normal qu’ils passent autant de temps dans la rue ?

Il est évident qu’à Molenbeek, vous avez le phénomène de grandes familles qui vivent dans de petits appartements. Mais les nuisances dans la rue ont également trait à l’éducation et à la formation. Le grand problème des jeunes à Molenbeek c’est qu’ils n’ont pas de boulot. Ils n’ont pas les bonnes qualifications, il y a de la discrimination sur le marché du travail, et donc ils traînent. Mais ceux qui trafiquent de la drogue près de Beekkant ne sont pas des gamins de 14 ans. Ce sont des adultes âgés entre 18 et 25 ans. Des criminels roublards qui savent très bien ce qu’ils font. Le trafic de drogue est très pénible à combattre. Si vous arrêtez un dealer aujourd’hui, un autre prend sa place demain.

Et la police locale, même si elle a été renforcée, est très occupée à réaliser le Plan du Canal du ministre de l’Intérieur Jan Jambon, non ?

Précisément. La police vérifie toutes les ASBL de Bruxelles-Ouest. Rien qu’à Molenbeek, il y en a plus de 1600. La police établit un inventaire de toutes ces associations à l’aide d’un questionnaire : est-ce que vous existez encore, qui sont vos membres effectifs, quelles activités organisez-vous, etc. Dans certains cas, la police va visiter l’ASBL. Sur toutes les ASBL décryptées jusqu’à présent à Molenbeek, et il y en a donc beaucoup, 102 peuvent être mis en lien avec le radicalisme islamiste ou la criminalité lourde comme le commerce d’armes ou de drogue.

Ces ASBL servent-elles de couverture à des activités terroristes ?

C’est ce que la Justice va étudier.

Mais vous savez donc enfin quelles associations sur votre territoire sont dangereuses?

Oui, et c’est un pas dans la bonne direction. Mais ce n’est pas parce que je dispose des noms des personnes et d’associations suspectes que je peux faire grand-chose. Souvent, la police judiciaire ajoute immédiatement : ce n’est pas votre tâche de bourgmestre d’intervenir. Parfois, j’essaie tout de même d’entreprendre quelque chose sur le plan administratif. Je vérifie si les associations douteuses paient leurs impôts ou si les mosquées suspectes sont conformes aux normes anti-incendie. Ainsi, j’ai pu fermer la mosquée radicale Loqman, fréquentée par plusieurs suspects de terrorisme.

Certains se demandent si la police doit vraiment contrôler toutes ces ASBL une par une ? Les contrôles ne peuvent-ils pas être plus ciblés ?

J’ai également posé cette question à mon chef de corps, Johan De Becker. Il m’a répondu qu’il ne voulait pas qu’on dise après-coup que la police visait les ASBL de personnes d’origine marocaine, par exemple. Les contrôles systématiques aident aussi à énumérer les ASBL fictives ou non existantes. Lors d’une inspection de l’ASBL La Rue, une association connue à Molenbeek qui s’occupe d’éducation et de formation, on a appris que seize autres ASBL étaient installées à cette adresse. Certaines n’existent plus depuis vingt ans, et d’autres, personne n’avait entendu parler.

Dans la Rue, la police a fait irruption dans la classe de devoirs. Johan Leman, le président du centre d’intégration Foyer, s’est fâché.

C’était une erreur, et la police s’en est excusée. Plus tard, le chef de corps De Becker est passé chez Johan Leman pour la rassurer. Généralement, nos contacts sont excellents avec le centre De Foyer, qui fait du bon travail depuis des années à Molenbeek, tout comme les autres organisations de la société civile flamandes. Je pense à Centrum West ou Bon-Molenbeek, le bureau d’intégration et d’accueil de la communauté flamande. En tant que francophone, je n’ai pas de mal à admettre qu’en ce domaine la communauté française est passée à l’action trop tard. Comparés aux francophones, les Flamands sont restés attentistes et passifs. En 2003, j’ai soumis une proposition au parlement bruxellois pour lancer une espèce de cours d’intégration du côté francophone. Les autres partis francophones trouvaient ça stigmatisant pour les nouveaux venus. Finalement, le trajet d’intégration sera lancé, mais nous avons perdu beaucoup de temps du côté francophone et le défi n’a fait que grandir.

Comment se passe la coopération entre la police locale et l’administration communale d’un côté et la Justice, la Sûreté de l’État et les services de police fédéraux de l’autre ?

Beaucoup mieux qu’autrefois. Mais la Justice se méfie toujours de l’administration communale. Nous ignorons par exemple quand les jihadistes revenus de Syrie sortent de prison. Ces derniers sont notre principal souci, plus que ceux qui partent, car il n’y en a presque plus. En tant que commune, nous ne sommes pas suffisamment équipés pour surveiller les jihadistes parce que d’autres services, tels que le CPAS ou la société de logements sociaux continuent à invoquer le secret professionnel pour cacher des informations cruciales. J’essaie de rassembler un maximum d’informations avec mon administration. Prenez cette liste de l’OCAM de personnes radicalisées et dangereuses pour la Sûreté de l’état. En ce moment, elle comporte 71 noms qui ont un lien avec Molenbeek. La commune essaie d’établir un profil aussi complet que possible de chaque personne: quelle est sa situation familiale, est-ce qu’il est propriétaire, est-ce qu’il est membre d’une ASBL, qu’en est-il de ces documents d’identité, etc.

En Flandre, de nombreuses personnes ne comprennent pas que vous, bourgmestre de Molenbeek, justement, ne plaidez pas en faveur d’une police bruxelloise unifiée, pour lutter plus efficacement contre la radicalisation et le terrorisme.

Bruxelles compte six zones de police, mais la Région bruxelloise assure la coordination de la politique de sécurité. Et si l’efficacité de la lutte contre le terrorisme dépendait de l’unification des zones de polices attenantes, Vilvorde aussi devrait être repris dans cette zone de police bruxelloise unifiée. D’ailleurs, rien que la zone Bruxelles-Ouest, composée en plus de Molenbeek, Koekelberg, Jette, Ganshoren et Berchem-Sainte-Agathe, compte déjà plus de 200 000 habitants. Notre zone de police est donc plus grande que beaucoup de zones de police en Flandre et en Wallonie.

Mais si la zone de police bruxelloise était unifiée, il y aurait une solidarité entre les communes riches et pauvres. Il semble déraisonnable que Molenbeek soit la plus mal financée de toutes les zones de police de Bruxelles, non ?

C’est certain, mais ladite norme KUL, qui régule le financement des zones de police, est défavorable à Molenbeek. Je suis ouvert à un débat pour une meilleure coopération entre les zones de police bruxelloises, mais je ne veux pas que les Flamands abusent du débat pour remettre les communes bruxelloises en cause. Je trouve aussi que nos services de police ont fourni du bon travail alors que les circonstances étaient difficiles. Après les attentats de Paris et de Bruxelles, l’administration communale et la police locale ont souvent appris par la presse qu’il y avait des perquisitions en cours. Alors qu’ici la tension était à son comble. C’est typique pour Molenbeek qu’à la moindre opération de police il y ait un attroupement d’une cinquantaine de personnes. Il est important que la police locale calme le jeu. Aujourd’hui, le calme est revenu en grande partie. Le climat de peur s’est apaisé et la vie continue son cours.

Rien n’a donc changé à Molenbeek depuis les attentats ?

Pour moi, le grand changement c’est que nous avons laissé le déni et l’indifférence derrière nous. Avant les attentats de Paris et Bruxelles, beaucoup de gens ici niaient le problème : tout va bien, Molenbeek est le laboratoire social et multiculturel de l’avenir. Beaucoup de profanes lui ont dit : tant qu’on n’a pas de problèmes, ils font ce qu’ils veulent dans leurs quartiers, boutiques et mosquées. Aujourd’hui, on sait que ce qui se passe à Molenbeek concerne tout le monde. Les gens commencent à être conscients, et c’est important. Cependant, l’émancipation de cette population de migrants et la réalisation d’une véritable cohésion sociale dureront encore des années.

Dans un livre contesté, l’échevine écolo Annalisa Gadelata a décrit l’ignorance, la mesquinerie, la ghettoïsation, le sectarisme religieux et l’influence croissante du salafisme à Molenbeek.

C’est la réalité, et il faut oser le dire à voix haute. Sans perdre son empathie pour les habitants de Molenbeek.

Après coup, Gadaleta a été traitée de raciste.

Ces attaques étaient dures et injustes. Je connais Annalisa comme une femme engagée, elle a du coeur. Je trouve aussi que nous devons beaucoup plus nous attarder sur les messages religieux diffusés à Molenbeek. Dans les écoles coraniques, où les enfants apprennent l’arabe et suivent des cours de religion, il faut que les enseignants soient bien formés. J’entends trop souvent qu’on met n’importe qui devant la classe. Récemment, un homme est venu me trouver. « Je suis inquiet », m’a-t-il dit, « ils prennent des Syriens qui viennent d’arriver pour apprendre l’arabe à mes enfants, et ils les paient 5 euros par jour. » En tant que bourgmestre c’est un des aspects les plus compliqués de la lutte contre la radicalisation. Dans ce pays, il y a une liberté de réunion et de renseignement. A priori, je ne peux pas m’en mêler, je ne peux pas vérifier la qualité de cet enseignement islamique. À mon étonnement, Salah Echallaoui, le président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique, m’a raconté que sur les 26 mosquées de Molenbeek, seules 5 sont reconnues.

Les autorités ne peuvent donc pas regarder les autres?

Non, et ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que les autres mosquées ne demandent pas non plus d’être reconnues. Cela ne les intéresse pas. Cela signifie aussi qu’ils disposent de suffisamment de moyens financiers, qui viennent soit de l’étranger, soit des croyants eux-mêmes. Je me pose beaucoup de questions. La grande mosquée de Molenbeek par exemple n’est pas reconnue et ne souhaite pas cette reconnaissance.

Qui finance cette mosquée ?

Je ne sais pas, c’est bizarre, non? Regardez, il y a quatre personnes de la commune qui travaillent en permanence pour la lutte contre la radicalisation. Il y a même quelqu’un qui accompagne individuellement les familles de jeunes radicalisés. Nous devons en même temps lutter contre l’islam radical dans les écoles et les mosquées. Ceci dit, je ne pense pas qu’aujourd’hui la mosquée est l’endroit où ces jeunes se radicalisent.

Mais ils ne s’émancipent pas non plus?

Précisément, ce n’est certainement pas l’endroit où ils s’émancipent alors que cela devrait être le but de la mosquée. C’est pourquoi je souhaiterais que l’Exécutif des Musulmans de Belgique gagne en influence.

Beaucoup de musulmans ne se sentent pas représentés par l’Exécutif des Musulmans.

C’est en train de changer, et le nouveau président est de bonne volonté. Il ne caresse pas les musulmans dans le sens du poil et il gagne en autorité. Aussi l’état belge aurait-il tout à gagner à retirer la Grande Mosquée près du Cinquantenaire des mains de l’Arabie saoudite et le transférer à l’Exécutif des Musulmans, car celui-ci est bien conscient des problèmes liés à l’islam radical et il n’essaie pas de les dissimuler.

Contrairement à l’imam de la Grande Mosquée, par exemple?

Exactement. On l’a vu quand il est venu témoigner à la commission parlementaire sur les attentats du 22 mars. Ce n’était pas un beau spectacle.

Pendant plus de 20 ans, Molenbeek a été le bastion du bourgmestre Philippe Moureaux (PS). Que pensez-vous de ces déclarations qu’en tant que bourgmestre il aurait bien vu les jeunes jihadistes sur le point de partir en Syrie ou de commettre des attentats ?

Je n’essaie plus de répondre aux absurdités de Philippe Moureaux, mais je me suis quand même fort énervée la dernière fois qu’il était interviewé par la RTBF. À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, on lui a demandé s’il avait encore quelque chose à dire sur Molenbeek ». Les bras m’en tombent. C’est justement Philippe Moureaux avec son paternalisme et son attitude de chef de clan qui n’a pas voulu voir les problèmes à Molenbeek.

J’ai vu changer Molenbeek. Dans les années nonante, les habitants se sont repliés sur leur culture. La discrimination de jeunes de Molenbeek, dans les discothèques, les clubs de sport, le marché du travail a certainement joué un rôle. Mais les attentats du 11 septembre 2001 ont été le véritable moment charnière. Dès lors, l’islam est devenu dominant et déterminant pour l’identité. Ce développement a été renforcé par des pays comme l’Arabie saoudite qui ont submergé les musulmans d’ici d’argent et de messages radicaux-islamistes. Ensuite, on a eu l’invasion américaine en Irak. Tous ces développements ont créé un climat dans lequel l’Occident était contre les musulmans. J’ai souvent dit que j’étais inquiète de la situation à Molenbeek, mais Moureaux me traitait toujours de politicienne anti-islam et anti-immigration.

D’après lui, vous n’avez pas la confiance de la population musulmane. Si c’est vrai, c’est évidemment un grand handicap dans la lutte contre la radicalisation.

À Molenbeek, Philippe Moureaux a essayé de me donner une réputation de bourgeoise. Quelqu’un qui n’aime pas le centre historique de Molenbeek – Moureaux n’y habite pas non plus, vous savez – et une femme distante. Cette réputation est fausse, mais au début, c’était très difficile d’établir un lien de confiance avec certains groupes. Au fil des ans, la confiance s’est établie.

L’image de Molenbeek est catastrophique, mais le célèbre entrepreneur bruxellois Frédéric Nicolay souhaite ouvrir un bar branché pour donner un nouveau souffle à la commune. C’est une lueur d’espoir ?

C’est effectivement une excellente nouvelle. (soupir) Mais… Sur la Place communale, juste en face de la sortie de métro Comte de Flandre, il y a un commerce qui est vide depuis quelques années. J’ai suggéré à Nicolay que c’était le lieu idéal pour son nouveau café : tout près du métro, la maison communale et le Canal. Cependant, le propriétaire ne veut pas louer son bâtiment à un établissement où l’on sert de l’alcool ! C’est fou. On met plein de projets concrets sur les rails, sur le plan de la prévention et de la répression, dans la lutte contre la radicalisation et l’intégrisme religieux, mais en ce moment je n’ai pas du tout le sentiment que nous maîtrisons le phénomène. Le repli sur la religion et les traditions culturelles est omniprésent à Molenbeek. Ce dernier aspect ne correspond évidemment pas à la radicalisation, mais il en fait partie. Et il ne nous aide certainement pas.

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