Theo Francken © BELGA/Benoît Doppagne

Francken veut lutter contre les faux étudiants étrangers

Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, a annoncé son intention de « lutter contre les abus dans l’utilisation des visas d’étudiants », dans une interview publiée jeudi par les journaux du groupe SudPresse et De Standaard, tout en souhaitant permettre aux diplômés et aux doctorants étrangers de rester travailler un certain temps dans des entreprises belges.

« Nous devons garder à l’esprit que de nombreux ressortissants de pays tiers n’utilisent pas ce canal migratoire à des fins d’études mais simplement pour accéder à notre pays ou à l’espace Schengen dans son ensemble. Il convient donc de veiller scrupuleusement à ce que les études soient bien entamées et poursuivies avec succès. À cet effet, un nouvel arrêté royal va être pris afin de prévoir la possibilité de délivrer un ordre de quitter le territoire à un étudiant si les progrès réalisés dans ses études sont insuffisants », a-t-il affirmé.

M. Francken (N-VA) a expliqué qu’il songeait, dans son plan d’action pour 2018, à la création d’une base de données de garants « afin de contrer les abus dans l’utilisation de visas d’étudiants ».

Mais il souhaite aussi introduire une nouvelle réglementation en matière de mobilité pour les étudiants diplômés dans la loi sur les étrangers. « Afin que notre pays puisse également bénéficier des avantages économiques de l’investissement dans l’enseignement des ressortissants de pays tiers, il est très important d’inscrire dans la loi sur les étrangers la possibilité de prolonger le séjour », a poursuivi M. Francken.

Selon lui, « après avoir terminé leurs travaux de recherche ou leurs études, les ressortissants de pays tiers doivent pouvoir séjourner en Belgique pendant un certain temps à des fins de recherche d’emploi ou de création d’entreprise. Cela permettra aux diplômés et aux doctorants d’être engagés dans notre économie, l’objectif étant que la migration estudiantine fasse à l’avenir partie intégrante de la migration active ».

Pour M. Francken, cette mesure pourrait permettre de combler les déficits d’emplois qualifiés existant dans certains secteurs.

La Belgique a ainsi accueilli l’an dernier 4.272 travailleurs migrants légaux, ce qui ne représente qu’une fraction des offres d’emploi non-satisfaites.

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