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Formations fédérales: toujours pas d’accord…

Les négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral de centre-droit étaient toujours en cours mardi peu avant 8 heures. Les négociateurs se sont enfin retrouvés en réunion « plénière » après de nombreuses navettes entre le coformateur Charles Michel et les différentes délégations. Ils sont réunis depuis lundi à 14h30.

Au centre de la plénière figurent à nouveau les chapitres Emploi et Pensions. En revanche, la fiscalité continue à faire débat entre le CD&V d’une part, demandeur de quelques recettes supplémentaires, et l’Open Vld et la N-VA, partisans d’un effort maximaliste sur les dépenses. Les nombreux apartés n’ont pas permis de trancher dans ce chapitre au coeur du cadre budgétaire que sont censés conclure les négociateurs dans les prochaines heure. Le cadre budgétaire pourrait d’ailleurs ne pas être finalisé mardi. Pour le moment, cela avance mais c’est difficile de savoir si on conclut aujourd’hui, commente-t-on dans l’entourage des partenaires.

Le coformateur Charles Michel (MR) avait entamé des entretiens bilatéraux sur la fiscalité, sujet qui ne ferait toujours pas consensus. Il a rencontré les représentants de la N-VA, du CD&V et, vers 5h, de l’Open Vld. Certaines pistes sur la table semblent poser problème. Au cours de la nuit, des informations ont circulé visant notamment une taxe de la spéculation, qui porte sur les valeurs détenues brièvement en portefeuille, une hausse du précompte mobilier ou encore un renforcement de la taxe bancaire.

Un groupe de travail s’est penché sur la fiscalité en parallèle des discussions en séance plénière. Il a procédé à de nombreux calculs avant que ne commencent les bilatérales. Un autre groupe de travail s’est penché sur les pensions. Le sujet semblait réglé à peu de choses près. Quant au dossier Arco, cher au CD&V qui réclame une solution inscrite dans l’accord de gouvernement, il aurait sérieusement progressé au cours des entretiens discrets de ce week-end. Lorsque les bilatérales auront pris fin, les négociateurs doivent se revoir en plénière. Il n’est pas encore sûr qu’ils parviendront à boucler un cadre budgétaire à la fin de la réunion. Certains négociateurs, dont le vice-premier ministre MR Didier Reynders, n’excluaient pas d’y consacrer une deuxième journée.

« C’est la dernière ligne droite », a confié lundi le co-formateur Charles Michel (MR) lors de son arrivée au micro de la RTBF. De nombreux contacts ont eu lieu ce week-end entre les partenaires, au cours desquels M. Michel a joué un rôle central. « Il y a une volonté très forte de chacun des partenaires, qui m’a été confirmée ce week-end, d’aller vers un accord de gouvernement », a-t-il ajouté.

La réunion qui a commencé lundi vers 14h30 dure depuis plusieurs heures et les négociateurs pourraient aller « au finish ». M. Reynders n’excluait pas une journée de négociation supplémentaire. « Ce n’est pas un accord rapide que je veux mais un bon accord », a-t-il dit.

A leur arrivée, les autres négociateurs n’ont pas voulu s’exprimer devant la presse venue en nombre. Ils n’ont en revanche vu aucune objection à répondre aux appels d’un humoriste flamand de l’émission « De Ideale Wereld » qui leur a remis un kit de survie. Même le président de la N-VA, Bart De Wever, s’est plié à l’exercice, lui qui depuis le début des négociations évite soigneusement les micros et les caméras. Il n’a toutefois pas voulu répondre aux questions des journalistes.

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