Georges-Louis Bouchez et Joachim Coens © Belga

Formation fédérale : quels scénarios après le rapport de Bouchez et Coens ?

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Ce lundi à 15 heures, les informateurs Georges-Louis Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V) se rendront chez le roi pour faire un rapport de leur mission. Pour l’instant, on ignore ce qu’ils lui diront, et surtout ce que décidera le chef de l’État.

Interrogé par le quotidien Het Laatste Nieuws samedi dernier, Georges-Louis (MR) semblait particulièrement combatif et décidé à trouver une solution. « Si vous pensez que Joachim Coens et moi nous n’osons pas faire de choix, attendez lundi. »

Le président du MR reconnaît toutefois que la situation sera loin d’être idéale. « Dans une crise politique, on a rarement le choix entre une bonne et une mauvaise solution. Généralement, on n’a que le choix entre une mauvaise et une très mauvaise solution. La situation ne sera confortable pour personne, mais il n’est pas question de ne pas proposer de solution ».

Prolongation

À en croire le quotidien De Standaard, Bouchez irait un peu vite en besogne. Selon le journal, les deux informateurs ne seraient même pas d’accord entre eux sur la piste à suivre. Bouchez plaiderait en effet pour une coalition arc-en-ciel sans la N-VA alors que le CD&V de Coens a répété qu’il souhaitait une coalition bourguignonne avec la N-VA, tant que cette dernière n’a pas renoncé à gouverner au fédéral. Dans ce contexte, il est possible que le roi décide de prolonger la mission de Coens et Bouchez d’une semaine.

Il semble que la N-VA soit toujours prête à entrer au fédéral. Bart De Wever a profité de la réception de Nouvel An de son parti pour tendre une main au PS. Il a déclaré espérer que le prochain exécutif pourra poursuivre dans la voie du redressement socio-économique emprunté. « C’est de cette manière seulement que nous aurons les moyens pour une politique sociale plus forte, et je pense en priorité au relèvement des petites pensions ».

De Wever a également saisi l’occasion pour s’en prendre à l’Open VLD avec qui les tensions ont encore monté d’un cran. Il a en effet assuré que la N-VA « qui n’entrerait jamais dans un gouvernement uniquement pour le plus grand honneur et la plus grande gloire des chefs de parti qui souhaitent devenir ministre ou même Premier ministre », visant clairement la présidente de l’Open VLD Gwendolyn Rutten.

Bart De Wever informateur ?

Pour le politologue Carl Devos (Université de Gand), il est grand temps de confier une mission royale au président de la N-VA Bart De Wever. « Soit il réussit et la Belgique peut continuer avec un gouvernement majoritaire dans les deux parties du pays, soit il échoue et l’Open VLD et certainement le CD&V peuvent entrer sans culpabilité inutile dans un gouvernement arc-en-ciel, écrit-il dans une opition parue dans le quotidien De Morgen. « 

Il estime qu’à l’instar du PS, la N-VA (comme plus grand parti de Flandre) doit aussi avoir sa chance, et que les francophones doivent le comprendre. « Si même cela n’est pas permis, il ne reste plus qu’à débuter la dissolution de la Belgique », conclut-il.

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