Hilde Crevits (CD&V). © Belga

Formation en Flandre : « on ne négocie pas, mais ça discute »

La vice-ministre-présidente du gouvernement flamand, Hilde Crevits (CD&V), espère qu’un nouvel exécutif pourra être mis sur pied sans trop tarder. Selon elle, s’il n’y pas de négociations pour le moment, il y a toutefois des discussions.

Le 1er juillet, le formateur flamand, Bart De Wever (N-VA), a suspendu les négociations en vue de former un nouveau gouvernement. Il estime qu’il ne peut poursuivre ses tractations tant qu’il n’y a pas plus de clarté sur la formation d’un gouvernement fédéral.

« Pour le moment, nous ne sommes pas en train de négocier la formation d’un nouveau gouvernement flamand. Nous sommes en train de prendre des décisions avec le gouvernement actuel. J’espère que cette situation ne durera pas trop longtemps », a souligné Mme Crevits en marge de la dernière réunion de l’exécutif flamand avant les vacances.

La question se pose toujours de savoir avec qui la N-VA veut former une coalition. Avant d’interrompre sa mission, M. De Wever s’est entretenu avec plusieurs partis et a mené une consultation soutenue du Vlaams Belang. Il en a tiré une note qu’il a soumise au CD&V, à l’Open Vld et au sp.a.

Il est apparu jeudi, dans un article de presse, que la N-VA avait proposé aux informateurs fédéraux une diminution du taux de TVA sur l’électricité (alors qu’elle en avait défendu le relèvement sous la législature précédente). Il s’agirait d’une façon d’amadouer le sp.a en vue des négociations à l’échelon flamand. Le député Bruno Tobback (sp.a) lui a répondu vendredi, sur les ondes de Radio 1, qu’il rêvait s’il pensait séduire de cette manière les socialistes.

« Ca ne me réjouit pas de voir que l’on se chamaille en public. Ce qui me réjouirait plutôt, c’est que des choix de fond soient faits », a commenté Mme Crevits.

La ministre CD&V estime d’ailleurs que ce vendredi, c’était bien la dernière réunion du gouvernement flamand et que les nouvelles décisions incombent à une nouvelle coalition.

La N-VA continue quant à elle a défendre le couplage de la formation flamande et de la formation fédérale. « Une évidence », selon le ministre Ben Weyts. « Je pense que c’est notre devoir d’utiliser au maximum notre position de force ».

La ministre-présidente, Liesbeth Homans (N-VA), qui a succédé à Geert Bourgeois, est sur la même longueur d’ondes.

« Il y a tout simplement au gouvernement fédéral trop de compétences qui sont importantes pour les Flamands. Nous attendons de nos partenaires flamands qu’il expriment ouvertement qu’ils ne monteront pas dans un gouvernement fédéral qui n’aurait pas de majorité en Flandre », a-t-elle dit.

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