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Flahaut et Pieters commenceront la médiation dans la plus grande discrétion

André Flahaut (PS) et Danny Pieters (N-VA), les deux médiateurs chargés par le roi de relancer les négociations en vue de la formation du gouvernement travailleront dans la plus grande discrétion. La seule chose que l’on sait est le fait qu’ils rencontreront à partir de demain mardi les présidents des 7 partis qui étaient engagés dans des discussions en vue d’une future réforme de l’Etat.

Le fait qu’on ait repris un PS et un N-VA pour mener cette mission indique clairement que les 7 partis impliqués jusqu’à présent veulent tenter une nouvelle fois de parvenir à un accord. La plupart des partis concernés ont en effet dit et répété au cours du week-end qu’on était proche d’un accord.

Parallèlement, des leaders PS ont exprimé l’avis que les Wallons et Bruxellois doivent envisager la possibilité de la fin de la Belgique. Plusieurs personnalités francophones ont aussi répété qu’ils s’interrogeaient toujours sur la volonté du président de la N-VA Bart De Wever de conclure un accord.

Inclure MR dans les négociations ?

Par ailleurs, les rumeurs faisant état de contacts entre la N-VA et le MR ont continué a circulé et ont été confirmées lundi. Les nationalistes flamands ont reconnu avoir des contacts avec les Réformateurs, tout en ajoutant qu’ils ne négocient pas avec eux. Selon certaines informations, il y a aussi des contacts entre le MR et le CD&V.

Sur le plan institutionnel, le MR propose, comme l’a encore rappelé son président Didier Reynders dimanche, de mener une négociation en se demandant d’abord: « que voulons-nous encore faire ensemble? « .

Ce changement de méthode répondrait mieux à la demande de la N-VA de changer totalement le modèle politique en déplaçant le centre de gravité vers les entités fédérées de façon plus radicale que les transferts de compétences sur lesquels les négociations ont porté jusqu’à présent. Le MR serait aussi plus ouvert sur la responsabilisation des entités fédérées mais par contre plus exigeant sur la périphérie.

Quant au socio-économique, les divergences entre la N-VA et les partis de gauche qui participent actuellement à la négociation risquent d’apparaître au grand jour lorsqu’il faudra se mettre d’accord sur le budget et réaliser 25 milliards d’euros.

Des observateurs font remarquer depuis le début des discussions à 7 que la gauche est majoritaire dans cette éventuelle future coalition, ce qui n’est pas du goût de la N-VA. C’est un secret de polichinelle, notait un observateur, que la N-VA préférerait négocier avec le MR mais le PS ne veut pas du retour des libéraux. Et cet observateur de s’interroger: qui gagnera finalement ce bras-de-fer?

Milquet veut repartir des propositions actuelles

La présidente du cdH Joëlle Milquet estime que si chacun veut arriver à un accord, on peut partir des propositions actuelles, avec quelques adaptations. Cela est intéressant pour tout le monde et aussi pour les Flamands, a-t-elle déclaré lundi soir en néerlandais au journal télévisé de la chaîne publique flamande VTM.

Elle réagissait ainsi aux déclarations de certains responsables PS, affirmant que l’on devra reprendre les négociations à partir d’une feuille blanche.

Pour Mme Milquet, il n’est pas question de la fin de la Belgique ou d’une scission du pays. Le cdH estime qu’il faut en premier lieu restaurer la confiance, a-t-elle dit, ajoutant que dans les négociations, tout est lié: cela n’a pas de sens de lier seulement deux dossiers entre eux, estime-t-elle.

Le Vif.be, avec Belga

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