Thierry Bodson. © Belga

FGTB : Une manif nationale le 24 mai et une grève contre un gouvernement de larbins

La manifestation nationale en front commun syndical, annoncée pour le mardi 24 mai donnera le coup d’envoi « d’un immense plan d’actions contre ce gouvernement de menteurs et de larbins », avec notamment une journée de grève nationale en juin, a affirmé Thierry Bodson, le secrétaire général de la FGTB wallonne, dimanche, à l’occasion des festivités du 1er mai organisées par le syndicat socialiste à Namur.

« Les travailleurs ne baisseront pas les bras. Toutes les attaques menées ces derniers mois contre l’index, les pensions, les allocataires sociaux, les jeunes, les malades ou encore les services publics qui représentent tout le contraire de ce que le gouvernement défend, ce qui lui est parfaitement intolérable; tous ces ‘pas de trop’ sont en train de créer une véritable mobilisation », a souligné le responsable de la FGTB wallonne.

« La lame de fond est en marche contre ce gouvernement de larbins qui exécute ce que les patrons commandent », a poursuivi Thierry Bodson en dénonçant également le MR, ce « parti carpette » qui pardonne tout à la N-VA au prétexte qu’elle est « un partenaire loyal qui permet d’appliquer l’accord de gouvernement ». « Si mon voisin facho taille bien sa haie, je peux dire qu’il le fait bien mais il n’en reste pas moins facho », a-t-il ajouté sous les applaudissements des militants présents.

« Il y a 18 mois que la FGTB emmerde le gouvernement. Pas assez, certainement. Mais nous ne permettrons jamais qu’on prenne aux travailleurs leur dignité. Nous n’accepterons pas ce bond en arrière d’un siècle, cette régression sociale qui s’accompagne d’une tentative de réduire l’importance des organisations de travailleurs afin de ne plus devoir négocier avec elles », a encore assuré Thierry Bodson.

« Nous avons une analyse critique de la situation mais aussi des propositions claires qui permettraient de sortir des mesures d’austérité », a par ailleurs rappelé le patron de la FGTB wallonne. Le syndicat socialiste plaide ainsi pour une « vraie réforme fiscale » qui conduirait à imposer les revenus autres que ceux du travail au même niveau que les revenus issus du travail.

La FGTB appelle également à un réétalement du remboursement de la dette de la Belgique. « Entre le milieu des années 80 et 2007, la dette publique est passée de 135 à 90% du PIB, ce qui a impliqué de nombreux efforts. Ce n’est pas parce que quelques gamins de merde banquiers ont déconné et ont conduit à la crise de 2008 qu’il faut exiger que les travailleurs repassent une deuxième fois à la caisse », a estimé Thierry Bodson, selon qui les femmes sont particulièrement visées par les mesures actuelles. « Ce que le gouvernement veut mettre en place, c’est un monde du travail dont les femmes seront exclues », a-t-il dit.

« A chaque nouvelle attaque, nous constatons que le sac des horreurs n’est pas encore vide. Et que le scénario est toujours identique: l’ensemble des efforts est à la charge des travailleurs, dont nous sommes le dernier rempart. En tant que « véritable contre-pouvoir, la FGTB ne permettra jamais qu’on touche à leur dignité », a conclu le secrétaire général wallon avant que ne retentissent les premières notes de l’Internationale.

Contenu partenaire