© BELGA/Eric Lalmand

FEF et VVS pour une politique du logement étudiant plus transparente à Bruxelles

A quelques jours de la rentrée dans l’enseignement supérieur, la Fédération des Etudiants Francophones (FEF) et son pendant flamand, le Vlaamse Vereniging voor Studenten (VVS), ont réclamé mardi d’une même voix une politique plus transparente en matière de logement étudiant en Région de Bruxelles-Capitale.

Elles souhaitent ainsi la rédaction d’un bail-type qui reprendrait clairement une série d’éléments, dont notamment le montant final du loyer mensuel ainsi que le plafonnement de la garantie locative à un mois de loyer seulement.

Vu les coûts importants d’une rentrée dans le supérieur, les organisations estudiantines demandent également que les propriétaires ne puissent plus à l’avenir réclamer, dès la signature du bail, une provision pour les charges de l’année.

Tout étudiant devrait en outre être autorisé à sous-louer son kot, selon elles.

« Aujourd’hui, la sous-location est souvent interdite ou nécessite une autorisation supplémentaire du propriétaire. Pourtant, vu l’augmentation des échanges internationaux d’étudiants, la sous-location est souvent une nécessité », argumente Maxime Mori, président de la FEF.

FEF et VVS plaident aussi pour une simplification des conditions de résiliation de bail, et l’interdiction légale de toute « sanction automatique » en cas de résiliation en dehors de la date anniversaire du contrat.

Pour les deux organisations, les étudiants devraient notamment être autorisés à résilier leur bail sans frais en cas de décès d’un parent, de mariage du preneur, de mauvaise information sur la quiétude du quartier ou si le propriétaire n’effectue pas des travaux promis.

Si le locataire en partance ne trouve aucun nouvel occupant pour reprendre son bail, l’indemnité ne devrait jamais être supérieure à deux mois de loyer, selon elles.

« Nous demandons aussi que la Région bruxelloise élabore un système de labellisation des logements étudiants sur son territoire qui certifierait le respect de normes de qualité et de sécurité minimale », ajoute Messelina Loncin, responsable des questions sociales auprès du VVJ.

La ministre bruxelloise du Logement, Céline Frémault, travaille depuis plusieurs mois à l’élaboration d’un cadre légal pour le logement étudiant. « Avec notre prise de position aujourd’hui, nous voulons juste nous assurer que ce dossier avance… », glissent les deux organisations étudiantes.

La Région de Bruxelles-Capitale compte quelque 90.000 étudiants, dont 10.000 environ vivent dans un kot privé ou dans une chambre chez un particulier, selon une récente étudie de l’Agence de développement territorial de Bruxelles.

Le loyer médian d’un logement étudiant est estimé à 400 euros par mois, tous frais compris. Un coût jugé « trop cher », surtout au vu de la qualité moyenne des logements offerts, dénoncent en choeur la FEF et le VVJ qui souhaiteraient voir les autorités publiques construire davantage de kots dans la capitale.

Contenu partenaire