Rudi Decrop. © Belga

F-16: La tension politique demeure, la question de la procédure aussi

Le débat sur le remplacement des F-16 a été une nouvelle fois très animé à la Chambre au lendemain d’une très longue journée d’auditions. L’opposition a de nouveau réclamé la suspension voire l’arrêt de la procédure en cours.

L’opposition a de nouveau réclamé la suspension voire l’arrêt de la procédure en cours. Le gouvernement de son côté maintient son choix de remplacer les chasseurs-bombardiers de l’armée. Il se prononcera sur l’issue de la procédure en prenant en compte l’ensemble des documents disponibles, a assuré le ministre de la Défense, Steven Vandeput.

L’exposé du lieutenant-colonel Rudi Decrop a convaincu l’opposition qu’à tout le moins, l’option d’un prolongement des F-16 devait être plus sérieusement étudiée. Aux yeux du ministre en revanche, il s’agit uniquement de l’opinion d’une personne, contredite par les autres acteurs de ce dossier, aussi bien au sein de la Défense belge que par les experts de l’armée américaine ou ceux de Lockheed Martin, le groupe américain qui s’occupe des F-16… et vend le F-35, l’un des candidats au remplacement des F-16.

La N-VA n’a pu cacher sa nervosité devant les critiques du sp.a, de Groen-Ecolo, du PS et du cdH. Dans la majorité, seul l’Open Vld s’est exprimé. Tim Vandeput a défendu la décision de remplacer les F-16 par la nécessité de conserver la force de frappe de l’armée belge dans le cadre des alliances internationales auxquelles elle participe. Son jugement a été beaucoup plus sévère à propos de l’absence de transmission au ministre et au chef de la Défense des études sur la prolongation des F-16. Selon lui, on a de la sorte battu en brèche la procédure « transparente » de remplacement lancée par le gouvernement.

« Il n’y pas de décision du gouvernement de suspendre la procédure. Le moment voulu, le gouvernement prendra sa décision avec tous les documents (disponibles) », a toutefois affirmé le ministre.

Mais à entendre le vice-premier ministre MR, Didier Reynders, le maintien de la procédure ne semble pas acquis. « Ce que le gouvernement va faire maintenant, c’est vérifier si l’on continue la procédure actuelle ou si on doit se lancer dans une autre procédure », a-t-il déclaré jeudi matin sur les ondes de La Première.

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