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Euthanasie pour souffrance psychique: plus d’un tiers des demandes aboutissent

Sur 100 patients introduisant une demande d’euthanasie pour souffrance mentale insurmontable, 35 sont effectivement euthanasiés, ressort-il d’une étude belge, dont les grandes lignes sont publiées dans le Journal du Médecin.

Les requêtes d’euthanasie basées sur les souffrances psychiques restent minoritaires: sur 2.086 euthanasies menées entre 2010 et 2011 (1% des décès globaux), moins de 10% des patients n’étaient pas en phase terminale. L’étude, menée par une équipe composée de six médecins et scientifiques belges, porte sur les demandes d’euthanasie pour souffrance mentale inapaisable introduites par 100 patients entre octobre 2007 et décembre 2011. L’échantillon se composait de patients de 21 à 80 ans, pour un âge moyen de 47 ans, alors que la moyenne tourne autour des 60 ans pour l’ensemble des demandes d’euthanasie. Quant à la répartition selon le sexe, 77 demandes provenaient de femmes, ce qui « contraste très nettement avec la distribution 50-50 pour les demandes émanant de patients en phase terminale ». Nonante personnes présentaient des troubles psychiatriques déjà diagnostiqués, en particulier un état de dépression (58) et/ou un trouble de personnalité (50). Quarante-huit pour cent des demandes fondées sur des raisons psychiques étaient recevables mais 35 patients ont effectivement été euthanasiés. Deux personnes se sont suicidées avant les interventions médicales. Onze autres se sont finalement abstenues dont deux ont retiré leur candidature, cédant à la pression familiale. La procédure est généralement décrite comme « un acte calme et digne ». Sur l’ensemble des 35 patients euthanasiés, 30 d’entre eux étaient entourés par leurs proches et 28 sont décédés à domicile.

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