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Euromanif : bilan positif malgré douze policiers légèrement blessés

Le bilan de la journée d’actions de la Confédération européenne des syndicats (CES) est positif, pour la police et la Ville, malgré douze blessés dans les rangs des forces de l’ordre, ont indiqué jeudi après-midi le chef de corps de la zone Bruxelles-Ixelles, Guido Van Wymersch, et le bourgmestre de Bruxelles, Freddy Thielemans (PS), depuis le Centre de crise de la police situé au plateau du Heysel.

La manifestation aura attiré au total près de 20.000 militants syndicaux, selon la police. Quelque 13.000 personnes étaient en effet rassemblées rue de la Loi, essentiellement des militants ABVV/FGTB, alors que le plateau du Heysel a accueilli environ 6.000 manifestants de la CSC. Par le passé, les syndicats étaient déjà parvenus à mobiliser leurs troupes dans les rues de la capitale.

Pour une manifestation aussi revendicatrice et d’une telle ampleur, ça s’est très bien passé, s’est réjoui Freddy Thielemans. « Cela s’explique par trois raisons: la police a très bien fait son travail, beaucoup de gens ont pris les transports en commun, ce qui a soulagé la circulation, et les services d’ordre des syndicats ont été d’une correction remarquable. »

Seule ombre au tableau, on dénombre douze blessés légers parmi les forces de l’ordre. « Ces dérapages sont à mettre sur le dos d’une vingtaine de casseurs, que je ne considère même pas comme des manifestants et qui n’ont rien à voir avec les syndicats », a expliqué Guido Van Wymersch.

« Ils se sont dirigés vers la zone neutre où ils savaient qu’ils devaient aller pour se confronter à la police ».

Ces fauteurs de trouble ont arraché des pavés qu’ils ont lancés en direction des forces de l’ordre. Ces dernières ont dû intervenir avec des autopompes et ont procédé à deux arrestations judiciaires.

Parmi les douze policiers légèrement blessés certains ont dû être emmenés à l’hôpital mais seront de retour chez eux ce soir.

Les six zones de police locale concernées ont reçu l’aide de la police fédérale et de leurs collègues des grandes villes dont Anvers, Charleroi et Gand.

« Je ne donne jamais de chiffres mais je peux dire que le nombre de policiers mobilisés était très important », a expliqué le chef de corps. « La police a dû accompagner quatre mouvements et surveiller deux zones statiques. La journée n’est pas finie puisque le sommet européen vient de débuter et que les policiers doivent aussi s’occuper des événements de la vie de tous les jours », a conclu M. Van Wymersch.

Le 29 septembre 2010, plus de 55.000 personnes avaient pris part à une précédente euromanifestation organisée par les syndicats pour, déjà, dénoncer les mesures d’austérité. Les organisateurs avaient avancé le chiffre de 100.000 participants. « Cette crise est la crise des spéculateurs et des banquiers. Eux peuvent payer, pas les travailleurs », scandaient les manifestants.

Toujours à l’initiative des syndicats et notamment de la CES, en
2001, le 13 décembre, quelque 80.000 personnes issues de toute
l’Europe avaient défilé en marge du Sommet européen à Laeken.

Les militants affirmaient être partisans d’une « autre Europe, une Europe sociale, une Europe juste ».

Le 11 septembre 1998, les syndicats avaient rassemblé plus de 30.000 personnes (délégués, demandeurs d’emploi, pensionnés et handicapés). Les manifestants demandaient que l’espace budgétaire qui avait été libéré soit consacré à la réduction des allocations sociales et non pas à la diminution des impôts. Ils demandaient une politique qui promeut la création d’emplois et non pas la chasse aux chômeurs.

Le Vif.be, avec Belga

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