Et la politesse, alors ?

L’autre jour, fonçant dans la boulangerie, un gamin n’a pas jugé utile de tenir la porte à la mémé qui en sortait, yorkshire et cramique sous le bras ; le lendemain, une autre cliente y allait de sa complainte : sa nièce ne l’avait « même pas » remerciée pour ses étrennes…

Exact, les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus de respect pour rien ni personne. Children must be seen but not heard (« Les enfants doivent être vus mais pas entendus ») avait l’habitude de clamer feu ma mamy qui, en Anglaise courtoise, savait ce que bienséance signifiait. Bon. Je ne dis pas que les ados d’aujourd’hui doivent déguster leurs pêches avec des couverts (pas pratique du tout, devant le clavier du PC). Mais un peu ras le bol, quand même, de les voir tout le temps cracher et jeter leurs canettes n’importe où, ou manger affalés comme des soudards. (On en passe, bien sûr, comme ignorer l’existence des usagers faibles des transports en commun, ou leur faire partager plein pot leurs compositeurs favoris, qui sont rarement Berlioz ou Debussy.) Petit espoir : « La société stigmatise de plus en plus les enfants-rois », affirme Daphné Minet, psychologue spécialisée en détresse parentale. Autrement dit, ces moustiques qui dictent la loi, ça commence à bien faire. Pour recadrer les troupes, elle convainc les géniteurs qui se pressent à ses conférences (www.eduquer.be) que « la famille, ce n’est jamais une démocratie ». Et que les parents sont « des dictateurs qui ont tout à gagner à imposer leurs règles ». A méditer…

V.C.

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