Eric Van Rompuy.

Eric Van Rompuy refuse de placer le CD&V en arbitre et renvoie la balle au PS et à la N-VA

Eric Van Rompuy, tout frais président des « aînés du CD&V » (CD&V-senioren), estime mardi que son parti ne doit pas être forcé de se prononcer sur la composition de la future coalition fédérale.

« La responsabilité en revient au PS et à la N-VA », a-t-il botté en touche en matinée, au micro de la VRT dans l’émission radio De Ochtend. Selon lui, les nationalistes flamands doivent clarifier leur position pour indiquer s’ils veulent monter dans un gouvernement au fédéral, ou non.

Ancien député, Eric Van Rompuy estime qu’on tente actuellement de forcer le CD&V à choisir. « La discussion entre le PS et la N-VA dans les médias semble suggérer que le CD&V doit faire l’arbitre », indique-t-il.

« C’est assez clair que la N-VA a du mal à envisager une construction ‘bourguignonne' » qui l’associerait aux socialistes et aux libéraux, précise Eric Van Rompuy. « Veulent-ils monter au gouvernement pour démontrer que c’est ingouvernable? Doit-on prouver l’impuissance au niveau fédéral? »

Il attend également davantage de clarté de la part de l’informateur royal Paul Magnette (PS), notamment sur le plan budgétaire. Le budget « déraille » et la manière de le redresser n’est pas claire, estime-t-il, interrogeant entre autres l’impact de différentes propositions du PS comme l’abaissement de l’âge de la pension. « Nous (le CD&V) n’allons pas nous embarquer dans une aventure financière », prévient-il.

La position des chrétiens démocrates flamands est vue comme importante, car ils pourraient venir soutenir une coalition « arc-en-ciel » rassemblant les socialistes, les écologistes et les libéraux, ce qui est présenté comme l’alternative à la « bourguignonne ». CD&V et Open Vld, qui sont associés à la N-VA au sein du gouvernement flamand, sont cependant réticents à lâcher leur allié pour rejoindre une coalition qui n’aurait pas de majorité dans le groupe linguistique néerlandophone.

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