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Eric Van Rompuy : « Quand j’entends Onkelinx, j’entends Debunne! »

Budget fédéral 2013 sur le gril, Di Rupo Ier sur les charbons ardents. Le député régional CD&V Eric Van Rompuy finit par entendre des voix et avoir des visions. L’ex- puissant leader de la FGTB, feu Georges Debunne, alias « Monsieur Niet » des années 1970, réincarné en Laurette Onkelinx arc-boutée sur la défense de l’index. Chaud !

Toujours pas de fumée blanche. La Belgique dans les tourments de Soeur Anne : elle ne voit toujours pas venir de budget 2013. Le gouvernement fédéral patine, et même pédale méchamment dans la choucroute. L’exercice, douloureux, tourne au vinaigre entre la gauche et la droite. Entre défense du pouvoir d’achat des travailleurs et redressement de la compétitivité des entreprises, le bras de fer est intense.

Depuis le balcon du Parlement flamand, le député CD&V Eric Van Rompuy observe comme tout le monde les postures des uns et des autres. Et celle de Laurette Onkelinx, vice-première ministre PS, a le don de l’agacer : « quand je l’entends dire : pas touche à l’index, pas ceci ou pas cela, j’entends à nouveau Georges Debunne »

Eric Van Rompuy a des références. Le puissant leader de la FGTB s’était taillé une solide réputation de « Monsieur Niet » dans les années 1970 et 1980, pour sa défense opiniâtre du monde du travail. Laurette Onkelinx occupée à défendre bec et ongles l’index et le pouvoir d’achat des travailleurs, ne ferait rien d’autre que reprendre le flambeau. Et cela énerve Van Rompuy : « La Belgique se retrouve enfermée dans la logique de la FGTB des années 1970 et 1980. »

Sa recette à lui : la bonne vieille méthode Dehaene des années 1990. Celle « d’un gouvernement d’austérité », avec indice-santé, saut d’index, ceinture pour le plus grand nombre. « Je ne dis pas qu’un saut d’index va résoudre tous les problèmes. La mesure a quelque chose de symbolique. Mais il faut montrer qu’on ose prendre des mesures qui peuvent restaurer la confiance, tout en contribuant à redresser la compétitivité des entreprises. Assez du bric-à-brac qui tient tout juste six mois ! »

Sinon ? Eric van Rompuy n’exclut rien. Pas même un Alexander De Croo (Open VLD),vice-premier et ministre des Pensions, qui pète à nouveau les plombs : « si le PS continue de montrer si peu de flexibilité, je n’exclus pas que De Croo tire à nouveau la prise. » Cela tournerait à la manie.

Pierre Havaux

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