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Entre Reynders et De Wever, c’est je t’aime moi non plus

Le président de la N-VA, Bart De Wever, veut continuer à collaborer à plusieurs niveaux avec les libéraux francophones du MR, a-t-il dit mardi à l’occasion d’un lunch avec des entrepreneurs à Gand, dont l’orateur du jour était le vice-Premier ministre Didier Reynders.

Sur le plan socio-économique, il reste beaucoup de points de convergence entre les deux partis. Sur le plan communautaire, les divergences restent très profondes, a-t-on constaté dans ce contexte.

Le déjeuner-conférence a permis à M. Reynders d’exposer sa vision rétrospective d’une année de crise politique dans le pays. C’est M. De Wever qui s’est chargé de l’introduction, un peu en guise de renvoi d’ascenseur par rapport à un événement similaire organisé en novembre dernier par le Cercle de Wallonie. M. De Wever y avait été l’hôte du jour et M. Reynders avait été chargé de l’introduction.

Le MR partenaire privilégié de la N-VA ?

Sur le plan socio-économique, le MR est le partenaire privilégié de la N-VA. Les deux partis sont également très proches dans les dossiers de l’asile et de la migration.

Mais les relations entre les deux formations se sont refroidies au cours des derniers jours après les propos tenus par le président de la composante FDF du MR, Olivier Maingain, qui avait qualifié M. De Wever de négationniste.

Le président du parti nationaliste flamand avait ainsi exigé en vain la semaine dernière que son homologue du MR, Charles Michel, prenne ses distances avec ces considérations. Mardi, M. De Wever n’a plus semblé insister sur cette exigence.

Il estime que l’objectif de M. Maingain est d’enterrer un accord potentiel et ne veut pas le lui permettre. « J’ai l’impression que dans la perspectives des élections communales importantes pour lui, Maingain ne veut pas d’accord« , a-t-il dit.

M. Reynders a expliqué aux chefs d’entreprises comment il entendait réformer le pays sur le plan socio-économique: économiser dans les dépenses, travailler plus longtemps et diminuer les charges dès que possible, autant de points auxquels a adhéré la N-VA.

Pas sur le plan communautaire

Sur le plan communautaire, cela paraît plus compliqué entre les deux formations.

Pour résoudre l’équation de la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), M. Reynders a évoqué la possibilité de remodeler la Belgique au départ de trois Régions: une wallonne, une flamande, et une bruxelloise étendue au territoire de la défunte province du Brabant unitaire, regroupant deux millions d’habitants.

Il s’agit d’une vieille proposition de l’ex-président de Vivant, Roland Duchâtelet, que M. De Wever a plutôt laissé sur le côté de son assiette.

Le Vif.be, avec Belga

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