Travaux dans le tunnel Stéphanie, qui devrait rouvrir en août. © BELGA/Jasper Jacobs

Encore au moins dix ans de travaux dans les tunnels bruxellois

D’ici dix ans, l’ensemble des longs tunnels de la capitale auront été rénovés à l’exception des tunnels Reyers-centre et Bailly qui le seront durant les cinq années suivantes, a indiqué lundi le ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet.

Pascal Smet a présenté en commission de l’Infrastructure du Parlement bruxellois le plan pluriannuel d’investissement pour la rénovation des 26 tunnels de la capitale.

La plupart des travaux de remise à jour seront financés par la Région selon la procédure classique de financement, à l’exception de l’importante rénovation du plus long tunnel Léopold 2 qui se fera, à partir de 2018, via une formule de Partenariat Public Privé (PPP), et peut-être aussi de celle du tunnel Bailly pour lequel ce type de formule est envisagée. De cette option dépendra la hauteur de l’ardoise à consacrer chaque année à ces travaux lourds: entre 50 et 60 millions, selon Pascal Smet.

Les chantiers seront effectués de nuit, ainsi qu’en journée mais seulement durant les périodes de vacances pour limiter au maximum l’impact des chantiers sur la mobilité. Cet aspect a été placé en haut de la hiérarchie des paramètres pris en compte dans le plan, derrière celui de la sécurité des usagers.

Le document technique détaillé de 45 pages, définit pour chaque tunnel un programme d’actions à entreprendre pour le maintenir ouvert au trafic en attendant sa rénovation lourde: des actions d’urgence déjà lancées par Bruxelles Mobilité, vis-à-vis des risques immédiats de chute de blocs, d’équipements ou de perte de stabilité; des actions à court et moyen terme (quelques mois à quelques années), qui visent à gérer au mieux les risques de défaillance qui découlent de la vétusté, et aussi les risques en cas d’incendie. La rénovation lourde ne concerne en gros que les ouvrages longs qui n’en n’ont jusqu’à présent jamais subi.

Le plan porte une attention particulière à l’étanchéité qui est jugée hors durée de vie pour la plupart des tunnels, (sauf OTAN, Belliard secteur Schuman, Cortenbergh et Stéphanie entre secteur place Louise et place Poelaert). On refera ainsi celle du tunnel Rogier dans les prochains mois, ce qui permettra de reporter sa rénovation lourde jusqu’en 2022.

Hormis les travaux dans les tunnels Montgomery et Stéphanie, des travaux provisoires seront entrepris en 2016 et 2017 dans les tunnels Trône et Porte de Namur. Les travaux de rénovation en profondeur du tunnel de la Porte de Hal démarreront en 2017, ceux du Léopold 2 en 2018.

Il a aussi été décidé de programmer les chantiers avec une certaine cohérence géographique pour en limiter au maximum les désagréments. Les tunnels Loi et Belliard 2019, voire du Cinquantenaire 2020 seront ainsi rénovés grosso modo durant la même période. Le plan intègre un volet de surveillance et d’entretien systématique.

Lors de sa présentation, le ministre Smet a par ailleurs confirmé l’engagement de personnel spécialisé dans la rénovation des tunnels au sein de Bruxelles Mobilité. L’audit externe qui sera mené au sein de l’opérateur bruxellois permettra d’en définir le nombre.

Pascal Smet a enfin mentionné l’engagement du gouvernement à faire le point sur ce dossier au moins une fois par an au parlement.

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