Le scrutin communal d'octobre n'a pas provoqué de raz-de-marée. © Sebastien Smets/Photo News

En 2018, l’éveil paresseux des partis citoyens

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Sale temps pour les partis dits traditionnels. Electorat désemparé cherche de nouveaux toits où s’abriter. « There is no alternative? » Erreur: la demande d’une « politique autrement » enfle et se fait pressante.

Le peuple gronde et bouge, la mobilisation a déboulé sur la scène politique: EnMarche.be (rebaptisé Volt), Oxygène, Belvox, E-change, autant de mouvements qui ont vu le jour, portés par des citoyens choqués par un système qu’ils jugent vicié et créateur de dérives. Publifin, Samusocial: ces insultes à la bonne gouvernance ne pouvaient rester sans réaction.

Le scrutin communal d’octobre dernier devait être une belle occasion de transformer l’essai. Sauf que la fronde des indignés, au-delà de certains vrais succès locaux, n’a pas vraiment mis le feu aux urnes: les listes présentées par des novices qui ambitionnaient de porter la parole citoyenne ont connu des fortunes diverses mais la tendance lourde n’a pas été un franc succès. De raz-de-marée, il n’en a point été question. Difficulté de mener campagne quand on n’a pas l’expérience ou peu de sous, de sensibiliser une opinion publique souvent indifférente au-delà de la vox populi qui se déverse sur les réseaux sociaux: l’aspiration à changer le logiciel de la politique se heurte encore à un système qui garde de beaux restes.

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