Els Ampe © BELGA

Els Ampe (Open VLD): « Il faudrait réduire les 19 communes bruxelloises à 10 »

Han Renard

Les tensions montent entre la ville de Bruxelles et les autres communes de la Région Bruxelles-Capitale. Pour l’échevine bruxelloise de la Mobilité Els Ampe (Open VLD), l’heure est venue de fusionner quelques communes.

La semaine dernière, deux députés MR ont plaidé en faveur d’une modification des frontières des dix-neuf communes bruxelloises. Ils souhaitent ainsi mettre fin à un certain nombre d’anomalies historiques. Pour le député fédéral Gautier Calomne et le député bruxellois Boris Dilliès, les principales absurdités se manifestent dans la ville de Bruxelles, la plus grande commune de la Région de Bruxelles-Capitale.

Ainsi, le Bois de la Cambre, situé en territoire bruxellois, s’étend vers le sud de la région, où il est serré entre les communes d’Ixelles et d’Uccle qui n’ont rien à dire au sujet de la gestion du bois. La semaine dernière, la situation s’est envenimée quand les habitants d’Uccle et d’Ixelles n’ont pu plus rejoindre le centre de la capitale à cause d’un arbre renversé, accusant la ville de Bruxelles d’être incapable de gérer le Bois de la Cambre.

L’avenue Louise, située en territoire bruxellois, coupe la commune d’Ixelles en deux. Et puis il y a le Parc du Cinquantenaire -sur Bruxelles et Etterbeek – sans parler des nombreuses rues dont même le personnel communal ignore parfois à quelle commune elles appartiennent. Et c’est bel et bien important, car évidemment toutes ces communes bruxelloises possèdent leur politique de stationnement, leur fiscalité, leur règlement pour la propreté publique, etc. – c’est souvent Kafka au superlatif. Et Calomne et Dilliès souhaitent résoudre ce problème.

Le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur (PS) trouve que c’est une proposition ridicule. Il voit le plaidoyer de Dilliès et Calomne comme une attaque de son territoire. Mais son échevine flamande à la Mobilité, Els Ampe, approuve certains aspects du projet. « En soi, ce n’est pas une mauvaise idée », déclare Ampe. « Mais il faut surtout créer plus d’équilibre entre les communes bruxelloises. La Ville de Bruxelles est une très grande commune avec 170 000 habitants. Elle est suivie de Molenbeek, Schaarbeek et Anderlecht, qui comptent chacune environ 100 000 habitants alors que les autres sont de toutes petites communes dont certaines abritent seulement 20 000 habitants.

Selon Ampe, les petites communes manquent de marge de manoeuvre financière et organisationnelle pour gérer les problèmes de capitale auxquelles elles sont également confrontées. « Comme la Ville de Bruxelles est énorme, on nous donne tous les grands projets : le projet NEO au Heysel, le nouveau stade de football, la zone piétonnière. Les autres communes de la région se sentent désavantagées. »

C’est pourquoi Els Ampe trouverait intelligent de ramener les dix-neuf communes bruxelloises à dix communes d’environ 100 000 habitants chacune. « Ainsi, toutes les communes bruxelloises se vaudraient et seraient aussi fortes dans leur relation avec la Région bruxelloise », conclut-elle.

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