Elio Di Rupo : le choix de l'Europe, vraiment ? © NICOLAS MAETERLINCK/belgaimage

Elio, le Hainaut et les siens

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

L’inquiétude gagne de nombreux socialistes hennuyers : le président Elio Di Rupo, annoncé tête de liste à l’Europe en 2019, multiplie les visites « de terrain ».

Mais cette épicerie solidaire à Farciennes (le 23 février), cette entreprise de matériaux de construction à Thieusies (le 7 mars), cette chocolaterie à Ghislenghien (le 23), cette tournée de facteur à Mons (le 27), ce centre de formation à Tournai (le 28), ce service d’aide aux personnes âgées à Colfontaine (le 11 avril), ce parc animalier à Brugelette (le 13), ou cette aide familiale (le 17) ne font pas que faire  » partager la réalité vécue par nos concitoyens « , comme il l’a expliqué à nos confrères de Sudpresse. Ils sont aussi, tous, situés dans la province du Hainaut.

Comme si le président, mine de rien, entamait une précampagne de tête de liste aux législatives de 2019 dans la circonscription du Hainaut plutôt qu’aux européennes. De quoi modifier les plans de tous les autres candidats aux candidatures socialistes, qui se positionnaient déjà en fonction du choix présidentiel de l’élection européenne. Au Boulevard de l’Empereur, on rassure les craintifs comme on peut :  » Elio reçoit beaucoup de demandes de visites, et il les honorera toutes si possible, et bien sûr aussi en dehors du Hainaut « . Mais veut-on vraiment les rassurer ?

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