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Elio Di Rupo poursuit ses contacts bilatéraux

Le formateur démissionnaire Elio Di Rupo poursuit, dans la discrétion, ses contacts bilatéraux. Il n’interviendra donc pas à la tribune de la Convention du Parti socialiste européen (PSE).

Le président du parti socialiste francophone belge, qui est également l’un des 30 vice-présidents de l’Internationale socialiste, devait intervenir ce vendredi à 11 heures à l’ouverture de la Convention du PSE, qui se déroule ces vendredi et samedi à Bruxelles.

En raison de son agenda politique belge, Elio Di Rupo y sera remplacé par le ministre Paul Magnette. Il poursuivra ainsi ses contacts bilatéraux dans la discrétion, selon sa porte-parole.

Le formateur, à qui le Roi a demandé mercredi soir de poursuivre sa mission malgré sa volonté de démissionner, a obtenu un « bref délai de réflexion » pour vérifier la possibilité d’accord entre les six partis concernés par les négociations gouvernementales (PS, CD&V, MR, Open Vld, sp.a, cdH).

Elio Di Rupo avait démissionné lundi après avoir constaté que les partis libéraux ne pouvaient souscrire à l’équilibre soutenu par les quatre autres formations. Les libéraux souhaitaient encore toucher à l’effort budgétaire, de sorte que le ratio recettes dépenses puisse être rééquilibré.

Mercredi, alors que les noms d’oiseaux avaient volé la veille, et au vu de l’étroitesse de la marge de négociation, on ne voyait pas comment sortir du blocage.

Sur le fond, soucieux de préserver la classe moyenne et les PME, le MR a indiqué ces derniers jours être prêt à se rallier au compromis proposé moyennant quelques aménagements à la marge. L’Open Vld insiste sur la nécessité de respecter les recommandations européennes et les traduire en réformes structurelles (pensions, index…)

Depuis ce jeudi, la discrétion est à nouveau de mise dans les six formations concernées. Le PS Paul Magnette a souligné qu’il fallait éviter une reprise précipitée des négociations car la pire des choses serait de constater la persistance du blocage. Le CD&V a insisté sur la nécessité pour M. Di Rupo de limiter au maximum son temps de réflexion. L’Open Vld Herman De Croo, père du président des libéraux flamands, a indiqué qu’il n’y avait pas d’autre solution que de gouverner à six, Elio Di Rupo ayant les capacités à devenir premier ministre.

Le Vif.be, avec Belga

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