© BELGA

Elections communales 2018: plus de femmes dans les collèges échevinaux à Bruxelles

Il y aura plus de femmes au sein du collège des bourgmestre et échevins des communes de la capitale à l’issue du scrutin communal d’octobre prochain. Après en avoir débattu, le parlement bruxellois a adopté vendredi à une très large majorité (66 pour, un contre et douze abstentions) une proposition d’ordonnance tendant à y instaurer la parité.

Le texte prévoit toutefois une série de dérogations pour tenir compte des obstacles empêchant d’atteindre ou de maintenir cet objectif à commencer par la possibilité réelle que le nombre d’élu(e)s ne le permette pas.

Une partie des élus MR et N-VA se sont abstenus. Les autres ont voté pour comme les autres groupes hormis le Vlaams Belang.

Tout en votant quant à elle pour le texte au nom du noble principe qu’il soutient, Viviane Teitelbaum (MR) a estimé qu’il eut fallu adopter un changement plus progressif pour laisser le temps aux acteurs de s’adapter à la réalité politique, d’autant que certaines dispositions posent question sur le plan juridique. De plus, le risque existe de voir le dispositif provoquer un marchandage lors de la constitution d’une majorité comptant plusieurs formations.

Disant comprendre l’aspiration à une représentation aussi équilibrée que possible entre les hommes et les femmes au collège, René Coppens (Open Vld) a rappelé que son parti était par principe opposé aux quotas. Il juge que le dernier mot doit revenir aux électeurs. De plus, le texte ne brille pas par sa simplicité.

Pour Barbara Trachte (Ecolo) et de Caroline Désir (PS), les quotas sont encore encore toujours un mal nécessaire en politique pour assurer une représentation des hommes et des femmes toujours plus proche de la réalité de la population.

Brigitte Grouwels (CD&V) a demandé une évaluation du dispositif au cours de la prochaine législature. Elle craint que les listes plus petites engagées dans une coalition communale soient davantage victimes du dispositif. Elle veut que la fixation des quotas s’impose à chaque formation d’une coalition et non à une majorité dans son ensemble.

Formellement, l’ordonnance vise à instaurer la parité lors de la présentation des échevins. Dans la pratique, le texte adopté prévoit aussi de réduire le seuil à au minimum un tiers notamment lorsque le nombre d’élu(e)s du même sexe ne permet pas de respecter cette parité, ainsi que dans certains cas spécifiques de remplacement d’un échevin en poste.

Contenu partenaire