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Éditions de l’Avenir: accord jugé insuffisant par l’AG en termes d’indépendance rédactionnelle

Le Vif

L’accord négocié dans la nuit de mercredi à jeudi par la direction des Éditions de l’Avenir et la délégation syndicale CNE-Setca, a été jugé insuffisant par l’assemblée générale du personnel qui avait lieu ce jeudi de 13h30 à 16h15. L’indépendance rédactionnelle que le texte est censé protéger fait défaut.

L’assemblée générale a par ailleurs mandaté l’Association des Journalistes professionnels (AJP) et la Société des Rédacteurs (SDR) pour renégocier ce texte qu’elle rejette et que les deux formations soient associées à toutes les négociations qui concernent la rédaction.

« Il y a une bonne base mais il faut l’améliorer », a indiqué à l’agence Belga Emmanuel Wilputte, le président de la SDR, qui regrette que les syndicats aient présenté un texte déjà signé, sans les représentants des journalistes. « La paix sociale ne peut être retrouvée que si l’indépendance rédactionnelle est respectée. Or, dans l’accord, il n’y avait qu’une vague intention de la direction à ce sujet. On veut notifier comment, pourquoi… C’est primordial pour le futur », a-t-il expliqué.

De son côté, Thomas Lesire, secrétaire permanent Setca Namur, a expliqué que les syndicats avaient relayé la demande de mise en place d’une convention assurant l’indépendance rédactionnelle mais que la direction avait refusé. « Le personnel doit être rassuré et cette convention signifierait une sécurité supplémentaire », a-t-il concédé.

Si aucune réunion n’a encore été fixée (hormis le conseil d’entreprise du 14 mars prochain), la SDR et l’AJP ont déjà rencontré la direction après la tenue de l’AG pour lister leurs revendications. « La discussion a été très calme. Il faut maintenant bétonner les accords pour assurer la paix sociale, et décrire plus concrètement toutes les fonctions (en ce compris celle du rédacteur en chef, NDLR), et l’organisation de la rédaction », a noté M. Wilputte.

L’accord portait principalement sur la réintégration des trois journalistes visés par des licenciements secs. Si la mesure est saluée par les deux formations de représentants de journalistes, elle manque également de détails concrets.

Les quotidiens des Éditions de L’Avenir ne sont pas parus mardi et mercredi à la suite d’une action du personnel lancée lundi soir. Mercredi, le personnel a décidé en assemblée générale de reprendre le travail « en signe d’ouverture ». Le journal a pu paraître jeudi et l’accès au site et aux réseaux sociaux a été rétabli, après un long blocage mardi et mercredi.

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