L’opposition Ecolo a appelé lundi le gouvernement fédéral « à sortir de son déni » et à changer de stratégie économique après l’annonce de restructuration de la banque ING.
« Il est urgent de mettre en place des mesures de régulation économique autrement plus volontaristes que celles que nous servent les uns après les autres nos gouvernements fédéraux. Conditionner les aides publiques à de la création réelle d’emplois et refuser la distribution excessive de dividende sont deux propositions qu’Ecolo avait réitérées au moment du drame Caterpillar et elles se justifient tout autant face à l’annonce d’ING. Il est urgent de les prendre en compte », martèle Patrick Dupriez, coprésident d’Ecolo dans un communiqué.
Les Verts s’indignent de ces licenciements alors que plus de 7 milliards d’euros ont été versés ces dernières années par ING à sa maison-mère hollandaise, tout en ayant bénéficié des « politiques fiscales généreuses » de l’Etat.
« On ne peut accepter que les travailleurs servent une nouvelle fois de variable d’ajustement et que les plus grandes sociétés spolient ainsi les intérêts économiques et sociaux de la Belgique ».
« C’est trop facile de faire peser sur le dos de la sécurité sociale les conséquences d’une logique de recherche de profit aveugle. Si le gouvernement fédéral ne tape pas du poing sur la table, d’autres grandes sociétés risquent de suivre l’exemple de Caterpillar et d’ING. Il est plus que temps d’adopter des lois qui protègent notre économies et nos emplois, comme celle prévoyant le remboursement des aides publiques en cas de licenciement injustifié. Mais il faut également activer tous les leviers qui nous permettront de capter les emplois du futur. Une future réforme de l’Impôt des Sociétés doit ainsi supprimer les niches fiscales qui ne servent qu’à maximaliser les profits de quelques acteurs de l’économie et miser sur les emplois locaux, ceux présents dans nos PME », ajoute Zakia Khattabi, coprésidente d’Ecolo.
