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Droit d’asile : le nombre de régularisations a fortement baissé en 2013

Annelies Van Erp

Le nombre de régularisations a fortement baissé en 2013. « Logique » a réagi la Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Maggie De Block (Open VLD), « la régularisation sert aux exceptions ».

Il n’y a pas que le nombre de demandes d’asile qui baissent, le nombre de personnes qui se voient octroyer le droit d’asile en Belgique par la régularisation diminue également. En 2013, 1.900 étrangers ont été régularisés, ce qui revient environ à la moitié de 2012.

« En 2009 a eu lieu une régularisation unique et les chiffres élevés dans les années qui ont suivi en sont la conséquence » a déclaré Maggie de Block sur Radio 1.

« Pas de surprise »

L’abrègement de la procédure d’asile explique également cette baisse. Autrefois, comme les demandeurs d’asile refusés vivaient depuis un certain temps dans notre pays, ils pouvaient espérer une régularisation parce que la procédure traînait en longueur. Lorsque leur dossier était enfin traité, ils étaient déjà souvent bien intégrés, ce qui augmentait leurs chances de régularisation.

« Pour nous, cette baisse n’est pas une surprise. Il ne faut pas oublier que la régularisation est exceptionnelle. Normalement, on arrange sa résidence depuis son poste diplomatique » ajoute De Block.

Le filtre médical a également entraîné une diminution. Les raisons médicales invoquées par les nouveaux venus sont contrôlées beaucoup plus sévèrement, ce qui augmente le nombre de réponses négatives.

Campagne de dissuasion

De Block souligne également l’importance de campagnes de dissuasion. « Celles-ci ont porté leurs fruits. Nous continuons à miser sur elles. Récemment, j’ai été en Guinée. Je ne le fais pas pour mon plaisir, mais les gens ne peuvent pas nourrir des attentes irréalistes de la Belgique » estime De Block. « Je lutte contre la migration illégale et les trafiquants d’êtres humains ».

Pourtant, les organisations de réfugiés émettent de nombreuses critiques à l’encontre de la politique de la libérale. « Une demande humanitaire n’est plus jugée sur base du contenu, mais sur base de ce qu’on voudrait atteindre sur le plan politique ».

De Block ne se sent pas visée par ces critiques. « On peut toujours faire appel contre une décision négative » dit-elle.

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