Soins intensifs: priorité au transfert de patients avant d'augmenter la capacité © belga

Dr Devos: « Il reste 106 places en soins intensifs en Belgique »

Le Vif

Il restait dimanche matin 106 places en soins intensifs en Belgique sur les quelque 2.000 disponibles, a affirmé le docteur Philippe Devos, président de l’Association belge des Syndicats médicaux (Absym), sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche » (RTL-TVi).

Selon le chef des soins intensifs du Groupe santé CHC de Liège, il y a 50% de possibilités que ces 106 places soient toutes occupées dans dix jours, alors que les transferts de patients Covid entre hôpitaux belges et vers l’Allemagne se poursuivaient et s’intensifiaient ce week-end.

Philippe Devos a confirmé que le personnel soignant, « épuisé et découragé », était aussi en colère: « toute une série d’actions et de messages auraient pu être anticipés depuis mars mais cela n’a pas été fait », a-t-il déploré.

Il reconnaît toutefois que la forte recrudescence de la pandémie dans les autres pays montre aussi que cela ne sert pas de blâmer qui que ce soit. Le but est d’éviter d’en arriver à faire des choix entre patients à sauver, mais quoi qu’il en soit, « on est en train d’écrire des procédures », a expliqué M. Devos.

« Les comités de bioéthique (des hôpitaux) mènent une réflexion et nous avons interpellé vendredi le Comité de bioéthique (l’instance consultative officielle du SPF Santé publique, NDLR) pour voir s’il y a moyen d’édicter une règle nationale, au cas où on en arriverait à cette fatalité ». « Je n’ai pas envie que ce soit au médecin de faire ce choix, je préférerais que ce soit le gouvernement », a ajouté le président de l’Absym.

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