© Belga

Discipline budgétaire : vers une consultation populaire ?

Le député Ecolo Bernard Wesphael réclame l’avis des citoyens quant au traité européen de discipline budgétaire, traité qu’il dénonce comme « ultralibéral ». Le Premier ministre, lui, promet une concertation avec les Régions. Sans s’avancer outre mesure.

Bernard Wesphael, député wallon et candidat à la coprésidence d’Ecolo, a réclamé mardi l’organisation d’une consultation populaire à propos de la règle d’or budgétaire que les Etats membres de l’Union européenne devront inscrire dans leur législation nationale.

Le chef de groupe des Verts au Parlement wallon dénonce depuis longtemps la politique, qu’il qualifie d' »ultralibérale », menée au niveau européen. En juin 2005, il s’était d’ailleurs singularisé en votant contre la ratification du traité instituant une Constitution européenne, entre temps devenu traité de Lisbonne.

L’accord intervenu lundi soir sur la discipline budgétaire à laquelle devront s’astreindre les pays membres ne l’agrée pas davantage : « Ce traité est un traité ultralibéral, a-t-il expliqué à l’agence Belga. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, ce serait complètement indécent de ne pas demander l’avis des citoyens européens. Quelle Europe voulons-nous ? Pour moi, pas celle-là. »

Aux yeux de Bernard Wesphael, la consultation devrait idéalement être organisée au niveau européen. Si cela n’est pas possible, il faudra la mener au niveau national.

Discipline budgétaire : Di Rupo promet une concertation avec les Régions

Le Premier ministre prévoit une concertation avec les Régions et Communautés sur la ratification en Belgique du traité européen de discipline budgétaire, a-t-il indiqué mardi en commission d’avis du Parlement fédéral sur les questions européennes.

Elio Di Rupo a répondu aux questions des députés sur les résultats du sommet européen du 30 janvier. Plusieurs d’entre eux l’ont interrogé sur la mise en oeuvre du nouveau traité, dont le texte a été approuvé lundi soir par 25 Etats membres de l’UE : « Une chose est sûre, je me concerterai avec les ministres-présidents, a-t-il dit. Nous devons trouver une formule pour veiller à ce que chacun fasse son travail. »

Georges Dallemagne (cdH) a plaidé pour un « pacte de croissance et de convergence » entre les entités du pays, mais Elio Di Rupo ne s’est pas avancé sur ce terrain. Il veut d’abord laisser la place à la concertation.

Le Premier ministre a par ailleurs réfuté l’idée selon laquelle le traité serait d’inspiration uniquement allemande : « Ce n’est pas un traité allemand, et ce n’est pas non plus un traité franco-allemand. C’est le traité de tous ceux qui y ont souscrit. »

LeVif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire