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Didier Reynders : « le retour à l’équilibre budgétaire pour 2018 n’a pas beaucoup de sens »

Le vice-Premier ministre Didier Reynders (MR) plaide pour le maintien du régime des intérêts notionnels dans le cadre de la réforme de l’impôt des sociétés (Isoc), dans un entretien publié par La Libre Belgique vendredi. Il estime également que le retour à l’équilibre budgétaire pour 2018 n’a « pas beaucoup de sens ».

« Soyons très attentifs à continuer à soutenir et à attirer les grandes entreprises, et à veiller à ne pas envoyer un message hostile », affirme le libéral bruxellois, qui défend pour cette raison le maintien du système des intérêts notionnels. Le vice-Premier ministre MR craint ainsi que certaines entreprises sortent perdantes de la réforme de l’Isoc. « Au-­delà du slogan, voyons ce que ça donne concrètement. »

Le financement de la réforme de l’Isoc rend d’autant plus nécessaire selon lui le report de l’équilibre budgétaire à 2019 ou 2020. « Je préfère avoir un déficit qui est résorbé avec un ou deux ans de plus, mais en garantissant qu’à terme, en 2020 ou 2030, on ne reparte pas dans l’autre sens. »

Alors que le gouvernement doit trouver 2,4 milliards d’euros pour garder le budget dans les clous en 2016 et 2017, le ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) plaide dans les colonnes du Tijd vendredi pour des estimations plus réalistes des rentrées fiscales. Il veut ainsi éviter à l’avenir des réajustements aussi importants à chaque contrôle budgétaire.

Le grand argentier de l’Etat propose dès lors d’inscrire un milliard d’euros en moins dans la colonne des rentrées à partir de l’année prochaine.

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