M. Reynders découvre la répétition du défilé de l'intérieur et les nouveaux Griffon. © belgaimage

Didier Reynders découvre la répétition du défilé du 21 juillet de l’intérieur

Le Vif

Le ministre de la Défense, Didier Reynders, a vécu vendredi, pour la première fois en vingt ans de présence au gouvernement, de l’intérieur les coulisses du défilé de la Fête nationale, lors d’une répétition de la colonne à pied dans la caserne de Peutie, qui lui a en outre permis de découvrir les futurs blindés de la composante Terre. Le tout, sous les yeux d’une délégation militaire venue du Qatar.

« Je suis un habitué du défilé, mais depuis la tribune (installée place des Palais). Ici, cela valait la peine de venir voir comment on organise le défilé, comment on fait répéter toutes celles et tous ceux qui vont participer. Et de voir que cela prend quand même un peu de temps d’organiser tout cela », a-t-il affirmé à quelques journalistes – sur fond de musique militaire rythmant le passage des différents détachements terrestres.

M. Reynders (MR), qui était ministre des Affaires étrangères et européennes dans le gouvernement Michel 1er – désormais démissionnaire – a hérité en décembre dernier du portefeuille de la Défense lors de la démission collective des ministres N-VA pour cause de désaccords sur le pacte des Nations unies pour les migrations signé à Marrakech.

Ministre fédéral depuis 1999, il a assisté à de nombreux défilés du 21 juillet. Il a expliqué vendredi qu’il s’agissait d’un « moment particulier » et « fort », mais « surtout de rassemblement » et d' »identité nationale » grâce à l’intérêt porté par la population, que ce soit physiquement à Bruxelles – où de nombreuses activités sont organisées samedi et dimanche lors de cette Fête nationale – ou devant les écrans de télévision.

Le thème principal de cette année est le 75e anniversaire de la Libération du pays à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

M. Reynders a découvert au quartier major Housiau à Peutie (Vilvorde) les coulisses et les aspects logistiques en compagnie du commandant des troupes, le général-major Marc Thys, en embarquant notamment dans le « command car » qu’empruntera dimanche le roi Philippe pour passer les troupes en revue.

Le général Thys, par ailleurs commandant de la composante Terre, numériquement la plus importante des forces armées belges, en a profité pour présenter au ministre deux blindés français Griffon qui défileront dimanche à Bruxelles, une semaine après avoir fait de même sur les Champs Elysées à Paris le 14 juillet. Flambant neufs – car livré le 4 juillet à l’armée de Terre française -, ils avaient participé jeudi à Peutie à la répétition de la colonne motorisée.

La Belgique a conclu l’an dernier un « partenariat stratégique » avec La France portant sur la fourniture par Paris de 382 véhicules blindés légers multirôle de type Griffon et de 60 blindés de reconnaissance et de combat de type Jaguar pour un montant d’environ 1,6 milliard d’euros -, assortis de retours économiques pour l’industrie belge. Il s’agit de l’un des quatre grands contrats d’achat de matériels militaires passés par la Défense durant la précédente législature, avec celui de 34 nouveaux avions de combat américains F-35, six navires de lutte contre les mines de conception novatrice en coopération avec les Pays-Bas et quatre drones MALE (Medium Altitude, Long Endurance) MQ-9B, eux aussi américains.

M. Reynders a aussi insisté sur l’importance d’un événement comme le défilé pour favoriser le recrutement. Alors que la plupart des services comme l’armée, la police, la Protection civile, les douanes et les services de secours comme les pompiers – tous en pénurie de personnel -, tentent de séduire des jeunes en puisant dans le même vivier, sur un marché du travail de plus en plus tendu.

La Défense devra ainsi (tenter de) recruter quelque 10.000 nouveaux militaires d’ici 2024 pour compenser des départs massifs à la retraite de « baby boomers ».

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