« Di Rupo pédophile »: la dignité de Laurette Onkelinx face à Laurent Louis

Accrochage à la Chambre: Laurent Louis, le parlementaire indépendant qui se fait remarquer chaque semaine par ses interventions douteuses, a réussi l’exploit douteux de crier « Merci, monsieur le pédophile » à Elio Di Rupo (PS).

Louis nous montre une fois de plus qu’il n’est rien d’autre qu’un fauteur de troubles loin de la réalité et peu digne de la Chambre des représentants. Sa déclaration crapuleuse renvoie aux mensonges dont le fabulateur hasseltois Olivier Trusgnach avait accablé Elio Di Rupo, vice-premier ministre à l’époque, en pleine période Dutroux.

Comme le montrait récemment le reportage de VIER, Kroost, les mensonges diffamatoires et les réactions de certains membres de gouvernement avaient profondément marqué Di Rupo. « La vie serait insupportable si les gens pensent que vous êtes un salaud » avait-il confié à la chaîne flamande.

La Chambre, poussée par une fraction PS à juste titre furieuse, a réagi comme il fallait : elle a quitté l’hémicycle. Le président de la Chambre André Flahaut (PS) a fait suspendre la session. Louis a aggravé son cas en restant sur le perchoir drapé dans son air narquois. Elio Di Rupo est resté calme, on aurait dit que le cirque d’un très mauvais goût de Louis ne l’atteignait pas le moins du monde.

En revanche, Laurette Onkelinx (PS) a prouvé qu’elle était de chair et de sang en fulminant contre Louis. Difficiles à comprendre à cause de la cacophonie ambiante, ses propos évoquaient les « problèmes » qu’éprouverait Louis.

Le précepte qui veut qu’on ne discute jamais avec quelqu’un d’incapable de débattre correctement se défend puisqu’il vous entraîne dans une lutte indigne, impossible à remporter. Il arrive à tout le monde de se quereller, de montrer qu’il y a des limites. Mais si la lutte peut être véhémente, elle doit surtout rester civilisée. On en a aperçu un bel exemple cet après-midi dans la vénérable Chambre des Représentants.

Même en hurlant, Laurette Onkelinx s’est montrée une fervente partisane du premier ministre tout en gardant sa dignité. Elle a défendu l’homme d’accusations dont il a été totalement blanchi. Cela l’honore, dans un monde qui semble souvent baigné dans le cynisme et la froideur. Ou comment les amitiés en politiques sont parfois possibles. Même au sein de son propre parti.

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