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Di Rupo: les 400 millions pour la sécurité ne viendront pas de la Sécu

Le PS n’est pas contre certaines initiatives du gouvernement pour lutter contre le terrorisme, dont la décision de débloquer 400 millions d’euros supplémentaires pour la sécurité. Propositions à l’appui, il avertit toutefois: hors de question que ces moyens proviennent de la sécurité sociale, déjà suffisamment mise à mal, selon lui, depuis le début de la législature.

« Ces 400 millions d’euros devront être additionnels », a prévenu le président du PS, Elio Di Rupo, en agitant une « sonnette d’alarme ». « Nous connaissons les difficultés d’un gouvernement qui a promis 100 euros à tous les citoyens, mais à qui il manque entre 4 et 6 milliards d’euros. Il ne s’agira pas d’aller chercher ces 400 millions d’euros dans le giron de la Sécurité sociale. Nous avons besoin de sécurité pour les citoyens et les biens, nous avons besoin de sécurité sociale. Ces 400 millions, il faudra aller les chercher ailleurs, via un impôt sur la fortune, le grand capital voire un réaménagement des intérêts notionnels », a précisé M. Di Rupo. Le Parti socialiste suggère par ailleurs au gouvernement d’affecter les moyens en trois tiers, une première partie pour l’engagement de 2.000 policiers dans les zones locales (volonté de débusquer le radicalisme à la source par un travail de proximité), un deuxième volet réparti entre 50 millions d’euros pour la police fédérale, 50 millions pour la Justice (y compris le Parquet fédéral, 30 millions d’euros pour le renseignement), et un troisième tiers pour la prévention du radicalisme dans les prisons.

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