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Di Rupo, le mal-aimé des Flamands ? C’est une question de style

Pour Alexander De Croo « La Flandre n’est pas encore habituée à un Premier ministre francophone ». « Elio a un style différent, plus présidentiel et moins sur la balle. C’est une manière différente de travailler. Il nous faut du temps pour s’habituer à cela » précise-t-il encore.

Dans une interview au quotidien La Libre Belgique Alexander De Croo (Open VLD) déclare que peu de gouvernements ont accompli un tel effort pour la compétitivité des entreprises. Il y dénonce notamment le blocage entre patrons et syndicats et explique que la Flandre a besoin de temps pour s’habituer au style d’Elio Di Rupo.

Selon Alexander De Croo, les travaux budgétaires n’ont pas pris tant de temps que cela au regard de la tâche à accomplir, vu qu’il a été décidé d’ajouter au budget un travail sur la compétitivité. « Au final, en deux ans, on aura une réduction de 1,6 pc du handicap salarial. Cela correspond à 2,2 milliards de réduction de charges sur le travail. Certains disent que nous n’avons pas fait assez, mais 2,2 milliards, c’est vraiment quelque chose », souligne-t-il. Concernant les reproches sur l’index et la modération salariale, Alexander De Croo réplique qu' »aujourd’hui c’est aux partenaires sociaux – je ne m’adresse pas seulement aux syndicats – de montrer, dans une période de difficultés économiques où le gouvernement a pris des décisions difficiles, qu’ils peuvent réussir quelque chose aussi. »

A la question du rôle joué par Elio Di Rupo, le vice-premier ministre explique que la Flandre n’est pas encore habituée à avoir un Premier ministre francophone. « En Flandre, on n’est pas encore habitué, mais pas parce qu’il est francophone. C’est juste qu’on a eu l’habitude, pendant des décennies, d’avoir des Premiers ministres flamands qui connaissaient bien les sensibilités flamandes et qui étaient Premier ministre à la flamande: très rapides sur la balle, très réactifs, très présents dans les médias et très accessibles. Elio a un style différent, un peu plus à la française, plus présidentiel et moins sur la balle. Ce n’est pas une critique, mais c’est une manière différente de travailler. Il nous faut du temps pour s’habituer à cela ».

LeVif.be avec Belga

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