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Di Rupo appelle « à un renforcement du contrôle des mouvements radicaux violents »

Le Vif

Le Premier ministre Elio Di Rupo a réagi ce dimanche après-midi à l’arrestation en France de l’auteur présumé de la fusillade au musée juif de Bruxelles. De son côté Yvan Mayeur a lui déploré le flou qui entoure l’encadrement des « retours de Syrie ».

Le Premier ministre Elio Di Rupo a appelé dimanche « à un renforcement des dispositifs de suivi, de contrôle et de sanction des mouvements radicaux violents, en Belgique mais également sur l’ensemble du territoire européen », afin d’éviter que des tragédies comme la fusillade au Musée juif de Bruxelles se reproduisent. Le présumé auteur de la fusillade, qui avait passé un an en Syrie en 2012-2013, a été arrêté en France.

M. Di Rupo a également invité à « une intensification de la collaboration entre les différents Etats membres concernant les personnes qui partent combattre en Syrie et retournent ensuite dans leur pays ».

Le chef du gouvernement sortant s’est réjoui dans un communiqué, de l’avancée dans l’enquête sur la fusillade du Musée Juif de Belgique. Selon le parquet fédéral, l’auteur présumé a été arrêté à Marseille le vendredi 30 mai 2014.

M. Di Rupo s’est entretenu avec le président français François Hollande. Il a souligné « l’excellente collaboration entre les Justices et polices belges et françaises », selon les termes du communiqué.

Mayeur exige un encadrement beaucoup plus rigoureux des jeunes revenant de Syrie Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Yvan Mayeur a lui déploré le flou qui entoure, au stade actuel, l’encadrement des « retours de Syrie » de jeunes gens qui sont partis prendre part au combat aux côtés de jihadistes. Les bourgmestres, en particulier les Bruxellois, « ne sont pas informés de grand-chose » après le screening auquel on procède au moment du retour de ces jeunes gens dans les quartiers notamment de la capitale, alors que « des gens savent sans doute à un certain niveau ».

Yvan Mayeur n’a pas masqué son inquiétude selon lui alimentée par le constat que le chef de sa zone de police locale n’est pas plus informé que lui. Les autorités locales ne semblent selon lui informées la plupart du temps de certains retours que par des relais locaux dans les quartiers.

« Nous avons déjà eu deux réunions chez la ministre de l’Intérieur (ndlr: Joëlle Milquet) à propos de ce dossier. Mais on ne sait toujours rien, sauf que des jeunes gens de nos quartiers sont partis et quand certains d’entre eux reviennent. On nous assure qu’il y a un suivi après le ‘screening’, dans les cas où il y a déjà un dossier judiciaire, ce qui veut dire a contrario qu’il n’y en a pas, dans les autres cas », a expliqué Yvan Mayeur, interrogé par l’agence Belga.

Pour le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, il faut au minimum un accompagnement psychologique et social lors du retour de zones du globe telles que la Syrie.

Il faut en tout cas un lieu de discussion pour répondre à une série de vraies questions sur ce qui est réellement fait et sur ce qu’il faut faire, a-t-il encore dit en substance.

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