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Deux frères Di Rupo mis en cause devant le tribunal

Les noms de Mario et Franco Di Rupo, deux des frères du Premier ministre Elio Di Rupo, ont été cités mercredi lors d’une audience au tribunal correctionnel de Mons consacrée à une affaire de faux-monnayage, rapporte jeudi Le Soir.

Fin mai 2011, la police judiciaire de Mons et l’Office Office central de répression du faux monnayage avaient interpellé onze suspects dans le cadre d’une enquête sur un trafic de fausses pièces et billets. Cinq d’entre eux avait été écroués et les autres laissés en liberté. Déjà connus de la justice, ces Belgo-Italiens originaires de la région de Mons et du Centre étaient soupçonnés d’entretenir des liens avec la mafia italienne. Lors de perquisitions dans deux hangars à Piéton (Chapelle-lez-Herlaimont) et Cuesmes (Mons), les enquêteurs avaient découvert deux presses, 25 000 fausses pièces d’un euro, ainsi que 60 000 euros en fausses coupures de 50 et 100 euros.

Mercredi, l’avocat du cerveau présumé du trafic a souligné que Mario Di Rupo louait depuis dix ans le hangar de Piéton où était entreposée l’une des presses. Selon Me Michel Bouchat, cité par Le Soir, « cette presse n’a jamais fonctionné. Mario a fait appel à son frère Franco, électricien. Puis, il s’est rendu en Allemagne quérir les services d’un électricien allemand. Ses activités indiquent que Mario Di Rupo connaissait la finalité du projet de faux-monnayage ».

Effectivement cités dans le dossier, Mario et Franco Di Rupo n’ont jamais été inculpés, indique-t-on au parquet de Mons. « S’ils n’ont pas été poursuivis, c’est que mon office a estimé qu’il n’y avait pas matière. Il ne suffit pas d’affirmer des choses, il faut aussi les établir », résume le Premier substitut Dominique Francq.

Le jugement est attendu le 27 juin. Dans cette affaire, les prévenus risquent jusqu’à 20 ans de prison.

Ettore Rizza

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