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Deux formateurs pour que les francophones de continuer à peser dans les discussions

Le Vif

Le roi a reçu mardi la note de l’informateur Charles Michel. En fin d’après-midi, le Palais a annoncé la nomination d’un duo de formateurs: Charles Michel (MR) et Kris Peeters (CD&V). Il s’agit d’une première dans la longue et mouvementée histoire des formations gouvernementales en Belgique.

La Belgique a donc deux formateurs depuis mardi. Après les multiples rôles et appellations créés lors des dernières formations, celle de co-formateur reste une grande première. Pour Caroline Van Wynsberghe, politologue à l’UCL, il s’agit d’une manoeuvre pour permettre aux francophones de continuer à peser dans les prochaines discussions.

Habituellement, bien que certains précédents existent, le formateur devient ensuite Premier ministre. Le choix d’un duo est dès lors assez curieux, mais s’explique, selon Caroline Van Wynsberghe, par la volonté « d’impliquer le plus grand nombre possible » dans la formation d’un gouvernement déjà critiqué avant d’être mis sur pied.

Le couple de formateur est donc une assurance pour le MR, seul parti francophone actuellement impliqué dans la formation, d’être entendu. Une manoeuvre qui « ne facilitera pas les discussions » selon la politologue, mais qui démontre surtout que cette coalition dite « kamikaze » ou « suédoise » « est prise très au sérieux ».

Si ces négociations venaient à aboutir, le ministre-président flamand sortant Kris Peeters devrait, sauf coup de théâtre, devenir Premier ministre. La mission de co-formateur de Charles Michel ne devrait pas mener, selon Caroline Van Wynsberghe, au rôle de chef du gouvernement fédéral. Néanmoins, il ne faut jurer de rien, puisque « nous ne sommes plus à une surprise près », conclut-elle.

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