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Des retards considérables pour le RER compris entre 6 et 17 ans

Les différents chantiers du projet RER ont connu des retards considérables, compris entre 6 et 17 ans, ressort-il de l’audit réalisé par la Cour des comptes présenté mardi à la Chambre. Seuls les travaux dans la courbe de Nossegem ont été accomplis dans les délais.

Les causes de ces retards sont multiples: retards dans l’octroi des permis, nombreux recours, travaux sous-estimés, en particulier dans les zones à forte densité urbaine, restrictions budgétaires ou encore application de la clé de répartition 60/40 entre la Flandre et la Wallonie. Le choix de travailler par ligne plutôt que par tronçon a également ralenti la mise en oeuvre du projet.

Comme annoncé, il manque au moins 800 millions -un montant sans doute sous-estimé, selon la Cour- pour finaliser ce projet lancé en 2001 et qui a pris tellement de retard que la Cour des comptes n’ose pas en prédire l’échéance. Les dépassements de coûts sont là aussi considérables. Le montant prévu initialement s’élevait à 1,612 milliard d’euros. Aujourd’hui, l’on atteint 2,184 milliards d’euros.

Les modifications nécessaires pour obtenir les permis et les négociations avec les communes constituent le premier motif de surcoût (277,8 millions d’euros), suivies par les nouvelles exigences réglementaires et techniques survenues entretemps (258,3 millions d’euros) et l’évolution de certaines estimations (137,1 millions d’euros).

Certains choix de travaux wallons ont également pesé dans la réalisation du RER et particulièrement dans l’application de la clé 60-40 qui s’applique à l’ensemble des investissements ferroviaires. La Cour se montre extrêmement prudente évoquant des « aménagements parfois très coûteux », sans les nommer. Il est toutefois notable que la Wallonie a fait le choix d’ouvrages importants à Liège, à Namur ou Mons qui sont entrés en ligne de compte pour la clé de répartition.

« A partir du moment où l’on est d’accord sur une clé 60/40, il faut être conséquent et savoir ce que l’on choisit comme investissement prioritaire », a commenté l’auditeur Michel de Fays.

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