Black d'Adil El Arbi et Bilall Fallah © DR

Des mesures de sécurité supplémentaires au Kinepolis pour « Black »

Kinepolis Bruxelles mettra jeudi en place des mesures de sécurité supplémentaires pour la projection du film « Black », au lendemain de l’annulation d’une séance à la suite d’incidents entre des spectateurs et des policiers.

« Si de nouveaux incidents se produisent, le film sera retiré de la programmation du Kinepolis de Bruxelles », prévient sa porte-parole. Le cinéma et le distributeur Kinepolis Film Distribution ont fait le point sur la situation et décidé de réévaluer celle-ci au jour le jour. Des tickets sont en vente pour jeudi, mais rien n’est encore décidé pour la suite.

Mercredi soir, Kinepolis, situé à Bruparck sur le plateau du Heysel, avait interrompu puis annulé la projection en raison d’incidents dans la salle. Ceux-ci auraient débuté lorsque des spectateurs de moins de 16 ans ont tenté d’assister à la séance, alors que le film leur est interdit. La situation a ensuite dégénéré lorsque des policiers sont entrés dans la salle pour contrôler les billets. Des incidents ont également eu lieu à l’extérieur du cinéma.

Des témoins ont déploré un manque d’organisation de la part de Kinepolis ainsi que des interventions démesurément musclées de la part des policiers. « Nous ne pouvons pas nous assurer que les personnes qui achètent leur billet en ligne ont effectivement plus de 16 ans », se justifie la porte-parole. « C’est pourquoi du personnel de sécurité vérifiera désormais l’âge des spectateurs à l’entrée de la salle. »

Kinepolis, la police de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles et Brussels Expo, dont Bruparck fait partie, se sont retrouvées jeudi pour discuter de la situation. « Pour Bruparck, fermer n’est pas une option. Mais après cette réunion, nous sommes assurés que cela se passera mieux aujourd’hui/ce jeudi », confie Perrine Marchal, porte-parole de Brussels Expo.

Le film d’Adil El Arbi et Billal Fallah, sorti mercredi après avoir été primé par les festivals de Toronto et Gand notamment, dépeint l’univers violent des bandes urbaines de Bruxelles.

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