© Groupe Facebook - Question non confinée

Des citoyens posent des questions non confinées

Antoine Denis Journaliste

Depuis quelques jours, des interpellations commencent à fleurir sur les balcons, les fenêtres et dans la rue. Ces messages ont pour but de questionner notre modèle de société et politique actuel.

Début avril, Valérie Mouton, une citoyenne, a voulu pousser son réseau à se mobiliser afin de publier des questionnements visibles pour les passants. Dans le même temps, elle découvre la page Facebook « Question non confinée » sur le réseau social. Celui-ci, fondé par le collectif d’art social et politique « habitant des images », a comme objectif de permettre aux gens d’exprimer leurs interrogations sur nos modèles sociétaux et politiques tout en partageant les messages qu’ils ont diffusés dans leur voisinage.

Ces slogans s’appuient sur ce que nous sommes en train de vivre en ce moment et ce qu’il se passerait « si on continuait à délaisser les voitures et les avions » ou encore « si on continuait à préférer les producteurs locaux« . Ce sont aussi des réflexions plus profondes en demandant « quel aspect de toi cette crise vient remettre en question ? » ou « qu’est-ce qui vous manque et qu’est-ce qui vous ne manque pas ?« .

Affiche devant un home de Watermael-Boisfort
Affiche devant un home de Watermael-Boisfort© Groupe Facebook – Question non confinée

Parallèlement, la pageColère non confinée , plus tourné vers les travailleurs et les isolés qui prennent des risques, interpelle aussi le voisinage. Parmi eux, il y a tout le personnel soignant et ceux qui travaillent en hôpital, les sans-abris, les « enfermés » et les travailleuses du sexe. On y retrouve des messages comme « ils comptaient les sous, on va compter nos morts. Le capital tue l’hôpital« .

Des citoyens posent des questions non confinées
© Groupe Facebook – Colère non confinée

Avec cette expérience, Valérie aimerait aussi créer des groupes de discussion basés sur les six questionnements fondés sur l’arrêt de nos activités du sociologue Bruno Latour. Bien sûr, confinement oblige, il s’agirait de réunions en ligne afin que chacun puisse répondre aux questions.

Si vous souhaitez prendre part à l’initiative, de manière anonyme ou non, vous pouvez vous rendre sur la page « Question non confinée » ou « Colère non confinée » et afficher vos questions et mesages dans l’espace public.

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