Bruxelles

Dépassées, les listes linguistiques à Bruxelles

Le Vif

A la création de la Région bruxelloise, en 1989, ses négociateurs (Jean-Luc Dehaene, CVP, et Philippe Moureaux, PS, au premier plan) ont opté pour des groupes et listes linguistiques séparés à l’élection du parlement régional.

Ceci afin de « préserver les intérêts des néerlandophones de Bruxelles », dont la présence, très minoritaire sur le terrain, aurait pu, sinon, être diluée et minorée sur des listes bilingues.

Soumise, à l’origine, au suffrage universel pur et simple, l’élection des députés est, depuis 2004, figée à 72 F et 17 N, élus d’office.

En 2019, ces listes unilingues ne sont plus révélatrices des forces F et N en présence à Bruxelles. Le nouveau Courrier hebdomadaire du Crisp (2414-2415) analyse les résultats du scrutin du 26 mai : « L’augmentation du nombre d’électeurs néerlandophones, en 2019, (3,3% en termes absolus et 30,5% en termes relatifs), par rapport à 2014, s’explique probablement par le choix d’un certain nombre d’électeurs francophones de voter pour une liste du collège néerlandais. Des appels à agir ainsi avaient été lancés afin de prévenir un éventuel blocage au niveau de la formation du gouvernement bruxellois, dans l’hypothèse de scores N-VA et VB qui auraient donné à ces deux partis ensemble au moins 9 sièges sur les 17 du groupe. » M.LA.

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