« Déni », « massacre », « flop flop flop »: retour sur le débat très animé entre Elio Di Rupo et Charles Michel
Le Premier ministre Charles Michel et son prédécesseur Elio Di Rupo ont croisé le fer mardi à la Chambre. Le président du PS a dressé un sombre bilan de l’action du gouvernement actuel devant les députés. M. Michel l’a fréquemment interrompu en dénonçant des « contre-vérités ».
Le débat sur le discours de politique générale du gouvernement -la dernière de cette législature- a pris un tour animé mardi matin sur fond de lutte contre les « fake news » annoncée la veille. Au nom du PS, ce n’est pas le chef de groupe mais le président du parti qui est monté à la tribune.
https://www.youtube.com/user/belgabox270480480Un debat anime entre Elio Di Rupo et Charles Michelbelgabox
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« Il est urgent qu’un autre gouvernement prenne les rênes de notre pays », a lancé l’ex-Premier ministre. Le socialiste a énuméré ce qui lui apparaît comme des reculs sociaux dans le domaine des pensions et des soins de santé, une baisse du pouvoir d’achat, un « massacre des services publics » ou encore un « fiasco de la politique énergétique ».
« Les citoyens souffrent. Leurs fins de mois sont difficiles », a affirmé M. Di Rupo. Selon lui, les allocataires sociaux, les pensionnés et les jeunes paient un tribut bien lourd à 4 ans de « gouvernement MR/N-VA » qui a fait « flop, flop, flop ».
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Lundi, le Premier ministre a tiré un bilan bien différent de l’action de son gouvernement après 4 ans d’exercice. Il a notamment épinglé la création de 219.000 emplois supplémentaires, l’augmentation du revenu disponible réel des citoyens ou encore l’augmentation du revenu d’intégration.
« Contre-vérités »
M. Di Rupo souhaitait ne pas être interrompu pendant son intervention. Il est loin d’avoir été exaucé. Le débat a tourné à un affrontement PS-MR. M. Michel n’a pas été en reste. « C’est une addition de contre-vérités. Vous êtes dans le déni le plus complet. Raoul Hedebouw, sortez de ce corps! « , a lancé le Premier ministre à son prédécesseur, taxé de « populisme » mais aussi de « salir l’image du pays ».
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La dernière affirmation a fait réagir sur les bancs écologistes. « Hier, vous avez cité Nelson Mandela mais ça ne suffira pas à effacer les frasques de Francken et Jambon », a répondu Kristof Calvo (Ecolo-Groen). Le président du CD&V, Wouter Beke, s’est posé en arbitre.
« Sous le gouvernement précédent, j’ai entendu beaucoup de caricatures venant de l’opposition. J’en entends aujourd’hui aussi beaucoup qui viennent de l’opposition », a-t-il fait remarquer à M. Di Rupo.
« Vous avez perdu 4 ans »
Le député démocrate-chrétien a mis en avant les réalisations de l’équipe actuelle. « Faire comme si les chiffres n’existaient pas, ce n’est pas honnête. Soyons sérieux! « . Les écologistes ont déploré le peu de place que le discours du gouvernement réservait au défi climatique au lendemain de la publication d’un rapport important du GIEC. A peine six lignes: « quel décalage! « , s’est exclamé Jean-Marc Nollet (Ecolo) qui pointe du doigt la hausse des émissions de CO2 issues de la mobilité. « Vous avez perdu 4 ans, ce sont 4 ans qui pèseront très lourd ».
Lors de sa mise en place en octobre 2014, les pronostics de survie du gouvernement « kamikaze » -où le MR est le seul parti francophone aux côtés de 3 formations flamandes- étaient réservés.
« Quatre ans plus tard, le gouvernement est toujours là, l’Etat-providence est renforcé, l’économie de notre pays a redémarré et la démocratie est toujours aussi vigoureuse », a dit le chef de groupe MR, David Clarinval.
Le bilan du cdH, dans l’opposition au fédéral et en majorité avec le MR en Wallonie, est moins élogieux. « Vous avez tenu contre vents et marées, vous avez montré votre capacité à avaler des couleuvres des plus indigestes de vos partenaires, en particulier la N-VA », a souligné la cheffe de groupe, Catherine Fonck.