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Démission de Steven Vanackere: les réactions

Steven Vanackere a présenté sa démission. Le chrétien-démocrate, vice-premier ministre et ministre des Finances, démissionne suite aux violentes critiques suscitées par le deal controversé entre ACW et Belfius. Vanackere nie avoir commis une erreur mais souhaite voir cesser les insinuations à son égard.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires suscités par la décision du ministre des Finances font rage. Ainsi, la plupart des partis politiques flamands ont déjà réagi à la démission de Vanackere.

Le parti de Vanackere, le CD&V, fait part dans un communiqué que « les insinuations persistantes et injustifiées ont mené à la décision personnelle de Steven Vanackere qu’il est devenu impossible de continuer à fonctionner. Cette décision témoigne d’un grand courage et reçoit notre plus grand respect. Pour Steven, la période écoulée a été une lourde épreuve sur le plan humain. Il a toujours rempli sa fonction d’après la signification originale du mot ministre : en tant que serviteur de l’intérêt général. Cependant, il a dû se défendre contre toutes sortes d’accusations jamais fondées. Lorsqu’il faut investir plus d’énergie dans la réfutation de reproches injustifiés que dans les dossiers eux-mêmes, on ne tient pas le coup. »

Le parti ajoute que le Financial Times a récemment élu Vanackere ministre des Finances le plus fiable de la zone euro. Le ministre-président flamand Kris Peeters estime qu’il est très peu probable qu’un ministre CD&V du gouvernement flamand succède à Vanackere.

Le premier ministre Elio Di Rupo dit regretter la démission de Vanackere mais respecte cette décision personnelle dont il avait mis été au courant. Elio Di Rupo remercie Vanackere de « l’énorme travail effectué par de difficiles circonstances politiques et économiques et de sa contribution essentielle fournie à l’équipe gouvernementale ». Il transférera la démission de Steven Vanackere au Roi. Une fois que le nom du successeur sera connu, le premier ministre présentera sa nomination au chef de l’état.

Quant à l’écologiste Wouter Devriendt (à ne pas confondre avec l’administrateur Belfius), il parle de « coup dur pour quelqu’un qui souhaitait être gouverneur de Flandre-Occidentale, mais est devenu ministre pour le bien de son parti ».

Du côté des socialistes flamands, Johan Vande Lanotte déclare sur tweeter :  » Je trouve que c’est surtout dommage. Il bénéficiait d’une position solide dans ce gouvernement. Et je m’entendais bien avec lui. »

Le ministre des pensions Alexander De Croo (Open VLD) remercie Steven Vanackere « de ses efforts consacrés au département important des finances et la bonne collaboration de ces derniers mois. »

La N-VA, qui a accusé l’ACW de fraude, fait savoir dans un communiqué que « si le ministre juge qu’il ne peut plus fonctionner et décide individuellement de se retirer, nous respecterons sa décision ». Le parti continue à exiger une commission parlementaire. Jan Jambon souligne qu’il n’a jamais voulu la démission de Vanackere mais qu’il souhaitait de la transparence dans le dossier Belfius/ACW.

Le politologue anversois Dave Sinardet tweete :  » Vanackere n’était pas ravi de son poste de vice-premier ministre. Mais il aurait sans doute préféré prendre congé d’une autre façon. »

Le rédacteur en chef du journal de Morgen Yves Desmet estime qu' »une grosse pointure doit sauver les meubles au CD&V. Cela ne peut être personne de l’ACW. Tous les pronostics sont ouverts. »
Pour l’heure, on ignore le nom du successeur de Vanackere. Plusieurs noms surgissent dans les médias flamands, dont celui d’Yves Leterme, cité notamment par Bart Brinckman, journaliste au Standaard.

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