© iStock

Délinquance juvénile : quatre idées reçues démenties par les chiffres

Une étude de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) dresse un état des lieux de la délinquance juvénile à Bruxelles entre 2008 et 2012. Quatre constats peuvent être dégagés, rapporte Le Soir.

La délinquance enregistrée diminue

À Bruxelles, le nombre d’infractions commises par des jeunes a diminué de 34 % entre 2008 et 2012, selon les chiffres de l’INCC. L’institut précise que c’est une tendance internationale qui pourrait aussi bien venir d’un engorgement du système, que de la politique policière ou de changements conjoncturels.

Pas de véritable « noyau dur »

L’étude révèle par ailleurs que la délinquance juvénile n’est pas l’apanage d’un « noyau dur ». Seuls 24 % des mineurs signalés pour infraction sont impliqués dans plus de deux affaires.

Plus de filles délinquantes

Un autre enseignement de l’étude est l’augmentation constante de la part des filles dans le nombre des faits délictueux constatés. Elle est désormais de 25 % chez les mineurs et les jeunes de moins de 25 ans. Pour l’expliquer, l’INCC avance l’hypothèse du changement de la place de la femme dans la société. On pourrait, selon eux, y voir une sorte d’ « abandon, dans le chef des autorités, d’une forme de paternalisme ».

Les délinquants ne sont pas plus jeunes

Le nombre de mineurs signalés à l’âge de 11 ans reste stable (2 %), selon les chiffres de l’INCC.

Les chiffres de l’INCC ne rapportent que la délinquance enregistrée et ne reflètent donc pas la délinquance effectivement commise, « qu’on ne connaitra jamais », précise l’INCC.

Contenu partenaire