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DéFI exalte la fierté wallonne face à un MR trop admiratif de la Flandre

DéFI a exalté dimanche la fierté et les atouts de la Wallonie, à l’heure où certains font de la Flandre l’exemple à suivre. Son président Olivier Maingain a visé clairement le MR.

« Le discours du MR qui vise à considérer que seule la Flandre est un exemple et que la Wallonie est à la traîne est un discours méprisant pour la Wallonie », a-t-il affirmé. « La Wallonie a toujours connu un développement qui mérite autre chose que le dédain que certains portent à son égard. »

Les amarantes sentent qu’ils ont le vent en poupe dans le sud du pays. La tentative du cdH de recomposer les majorités francophones l’été passé a mis DéFI et son président sur le devant de la scène pendant plusieurs semaines.

A croire le responsable de DéFI Wallonie, Jonathan Martin, l’expérience a permis aux Wallons de découvrir un parti qui n’est pas une formation d’appoint pour constituer une coalition mais qui se bat au contraire pour son projet. « La vague amarante est lancée », a souligné M. Martin.

A l’origine, l’ex-FDF est le représentant des francophones de Bruxelles. Aujourd’hui, près d’un membre sur deux du parti « libéral-social » vient de Wallonie.

DéFI a quitté le MR en 2010. Après de premiers balbutiements communaux et provinciaux en Wallonie, le parti présente, en vue du scrutin de 2019, des candidats dans 72 communes et dans tous les districts provinciaux.

Au programme, des propositions sur les thèmes classiques de la mobilité, de l’enseignement, du logement, de la sécurité, etc. Un accent particulier est mis sur la gouvernance dans une Région secouée par le dossier Publifin. DéFI réclame, par exemple, qu’il n’y ait plus qu’une seule rémunération pour les bourgmestres, échevins et présidents de CPAS, y compris pour les mandats dérivés qu’ils exercent. Il souhaite aussi promouvoir la démocratie participative: chaque commune devrait adopter un code de participation citoyenne organisant la façon de recueillir l’avis de la population en amont de chaque projet.

DéFI entend également sauver les provinces à l’heure où c’est en général leur disparition qui est évoquée. L’institution, à condition que ses compétences soient recentrées, pourrait reprendre les activités exercées par de nombreuses intercommunales où règne une gestion trop peu transparente, selon le parti. La province est une entité démocratique, composée d’élus et dont le conseil se réunit en public, font remarquer les amarantes.

La laïcité de l’Etat demeure l’un des chevaux de bataille de DéFI. « Nous en ferons un de nos grands enjeux », a assuré M. Maingain. Le parti propose à ce titre que le port de signes convictionnels par les mandataires publics et les agents communaux soit interdit dans le cadre de leurs fonctions.

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