Le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever (N-VA) ne comprend pas les critiques émises à son encontre à la suite de la conférence de presse qu’il a donnée après l’interception d’un véhicule suspect dans la métropole. « Je ferais exactement la même chose aujourd’hui », a-t-il déclaré dimanche lors du journal télévisé de VTM.
Le 23 mars dernier, un individu a roulé à vive allure aux alentours de l’artère commerçante du Meir à Anvers avant de prendre la fuite lorsque les militaires ont tenté de l’intercepter. Le chauffeur, un Franco-Tunisien de 39 ans, a finalement été arrêté peu après. Un riot-gun, démonté et sans munition, un pistolet « airsoft » (à billes), plusieurs armes blanches et une boîte au contenu inconnu ont été découvertes dans le coffre de sa voiture. L’homme était manifestement sous l’influence de l’alcool et de la drogue. Il était connu de la police française pour des faits de violence, drogue et détention d’armes mais pas de terrorisme.
Peu après l’arrestation du suspect, Bart De Wever a donné une conférence de presse avec le chef de corps de la police. Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a indiqué cette semaine à la Chambre que le parquet fédéral et le parquet d’Anvers avaient formellement déconseillé cette communication.
« C’était la première fois que j’entendais ça », a indiqué M. De Wever dimanche. Le message a été coordonné avec le parquet et la version finale lui a été transmise, mais aucune réponse n’a été envoyée. « On peut penser que si vous recevez la version finale de quelque chose que vous avez interdit, vous répondez en renvoyant un mail courroucé », a-t-il commenté.
« Je ferais demain exactement la même chose, comme tout bourgmestre », poursuit l’homme fort de la N-VA, qui souligne que le maïeur de Malines (Bart Somers, ndlr) a tenu au courant minute par minute sa population lors d’une alerte à la bombe à la gare de sa ville.
Bart De Wever estime que les critiques à son encontre sont un « jeu et une mise en scène politiques ».
