Le centre de rapatriement 127Bis à Steenokkerzeel

De nouveaux arguments contre l’enfermement des familles en centre fermé

Des requérants qui tentent de faire annuler l’enfermement des familles présentent comme argumentaire le non-respect de la vie de famille, la pollution sonore et la surexposition au kérosène, selon un document consulté par La Libre Belgique qui en fait part dans son édition de mardi.

De nombreux militants et associations de défense des droits des migrants s’étaient réjouis de la suspension de certaines dispositions de l’arrêté royal réglant les conditions d’enfermement des familles par le Conseil d’État. Mais alors que l’État belge a toujours l’intention de reprendre un tel enfermement moyennant quelques aménagements sur le site du centre 127 bis, les requérants n’ont pas dit leur dernier mot. Jacques Fierens, avocat au barreau de Bruxelles, a bon espoir: « Nous avons déjà remporté la bataille la plus difficile à gagner, c’est-à-dire la suspension partielle par le Conseil d’État », commente-t-il.

Les requérants indiquent dans leur argumentaire que la vie privée et familiale ne peut être garantie dans les unités familiales, alors que le personnel du centre peut y entrer librement entre 6h et 22h. Ces unités familiales sont installées à 250 mètres d’une des pistes de Zaventem. A cet égard, l’argument phare des nuisances sonores n’est pas neuf, mais la surexposition au kérosène est un nouvel élément. « Les experts soulignent que les émissions d’oxyde d’azote sont élevées pendant les décollages. Mais celles de dioxyde de carbone et d’oxyde d’azote sont encore plus élevées pendant le taxiing, c’est-à-dire le moment où l’avion roule au sol », poursuit M. Fierens.

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