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Danneels : l’Eglise a trop pensé à elle-même, pas assez aux victimes

Le cardinal Godfried Danneels a reconnu mardi devant la commission spéciale sur les abus sexuels que l’Eglise avait trop pensé à elle-même et non aux victimes dans le traitement des cas commis par des religieux, tout en déniant toute volonté d’étouffer ces cas.

« Si nous avions été plus conscients de l’immensité des ravages ultérieurs qu’ont connus ces victimes, notre compréhension et notre empathie aurait été plus grande », a-t-il affirmé.

Avec l’institution de commissions internes à l’Eglise, « nous avons essayé de gérer ces cas sérieusement et de manière structurelle, mais sans doute ces commissions étaient-elles trop réactives, laissant l’initiative aux victimes » d’engager un processus de témoignage « difficile », a-t-il dit.

Le cardinal Danneels a une nouvelle fois exprimé à l’égard des victimes « la honte et la douleur » de l’Eglise et demandé pardon au nom de l’Eglise pour la souffrance commise par des prêtres.

« La justice doit faire son travail » et les responsabilités individuelles doivent être établies, a-t-il ajouté, estimant que l’Eglise devait collaborer à une réparation par l’écoute et l’accompagnement.

« L’Eglise a trop pensé à elle-même et ses prêtres et non aux victimes », a-t-il reconnu, parlant d’une « époque désormais révolue » où l’Eglise, « placée sur un piédestal », disposait d’un pouvoir sur la société qui permettait aux abuseurs « d’imposer le silence ».

Aujourd’hui « plus humble », nécessitant « ouverture et transparence », « l’Eglise ne doit pas regretter de perdre une partie de sa considération, de son influence et de son pouvoir », selon lui.

Le Vif.be, avec Belga

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