Patrick Dupriez © Belga

Crise politique : pour Ecolo, il faut refonder la démocratie avant de discuter de majorités

Le Vif

Avant d’entamer de quelconques discussions sur la constitution de nouvelles majorités à Bruxelles et en Wallonie, il convient préalablement d’assainir la gouvernance publique et les pratiques politiques, estime Ecolo.

Pour ce faire, les écologistes ont décidé mercredi en Bureau d’adresser « à toutes les formations politiques » une vingtaine de propositions concrètes de réformes, certaines nécessitant une majorité des deux tiers pour être adoptées.

A côté du décumul intégral des mandats, du plafonnement des rémunérations des mandataires publics à 100% de l’indemnité de parlementaire fédéral, de la constitution d’un cadastre des mandats publics et de l’imposition de sanctions plus lourdes en cas d’écarts déontologique, Ecolo veut la fin des provinces en Wallonie et réduire de 30% le nombre d’échevins dans les communes bruxelloises, dont les limites devraient également être revues, estiment les Verts.

« C’est un enjeu d’efficacité. Il faut parvenir à un redécoupage plus cohérent des communes bruxelloises », défend Zakia Khattabi, co-présidente d’Ecolo.

Pour la Wallonie, Ecolo veut redessiner les circonscriptions électorales afin qu’elles livrent au moins 5 élus chacune, créer une circonscription régionale pour le Parlement wallon et revoir les règles d’apparentement.

Enfin, pour placer le citoyen au coeur de la vie politique, Ecolo propose d’instaurer le droit des consultations populaires régionales, en ce compris pour les traités internationaux (de type CETA, ndlr), mais aussi d’établir un droit d’initiative législative citoyenne, et créer des commissions mixtes dans les parlements composées de députés et de citoyens tirés au sort.

« Toutes ces mesures ne sont pas à prendre ou à laisser », souligne toutefois Patrick Dupriez, l’autre co-président d’Ecolo. « Mais c’est de cela que nous voulons parler pour le moment ».

Les Verts espèrent pouvoir parvenir avec les autres partis à un accord sur ces sujets d’ici au 21 juillet, avant toute discussion sur d’éventuelles majorités politiques.

« Sans cet assainissement préalable des règles de gouvernance, on ne pourra pas mener des politiques dans l’intérêt général, de justice sociale et de transition écologique », défend Patrick Dupriez.

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